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'L'image de l'ennemi des Allemands / L'image de l'ennemi des Français'
 
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L'image de l'ennemi des Allemands / L'image de l'ennemi des Français

Ce complexe thématique est certainement d'une importance majeure, même s'il est difficile de comprendre aujourd'hui l'image de l'ennemi qui s'était forgée des deux côtés de la frontière. Les images de l'ennemi ont dominé et affecté les relations franco-allemandes durant la Première Guerre mondiale et bien au-delà encore. Elles ont disparu après 1945, non à la suite d'une décision voulue par les responsables politiques, même si Adenauer et de Gaulle ont ouvert la voie dans ce sens, mais bien plutôt par la volonté déclarée des deux nations toutes entières; des programmes éducatifs et culturels y ont contribué.

Les images de l'ennemi dictent le comportement des individus. Elles ne sont cependant pas innées, mais construites et sciemment propagées, comme l'illustrent de nombreux exemples de l'époque de la Première Guerre mondiale. En ce qui concerne la genèse des images de l'ennemi propagées en Allemagne et en France avant et pendant la Première Guerre mondiale, on pourra recourir aux réflexions pédagogiques de Aenne Ostermann et de Hans Niklas, qui restent toujours valables aujourd'hui. Tous deux considèrent que les préjugés et les stéréotypes sont essentiellement à l'origine de la formation d'images de l'ennemi, en tant que jugements négatifs portés sur des individus ou des pays entiers. Ces images de l'ennemi sont difficiles à réviser ou à éliminer, même si le vécu personnel vient contredire l'image de l'ennemi existante.1  "Cette dernière rassemble toutes sortes de préjugés négatifs globalisants qui rendent impossible tout jugement nuancé sur celui qui est étiqueté du nom d'ennemi ou d'ami, toute perception adéquate de la réalité."2 L'expérience immédiate de la guerre a encore contribué à renforcer ces images de l'ennemi.

"Les sources sélectionnées montrent que l'image de l'ennemi renferme des aspects tels que la méfiance, l'arrogance (culturelle), l'accusation, l'anticipation négative, le rattachement de faits "anodins" à l'image de l'ennemi existante, l'identification de l'autre au mal, le reproche d'une absence de culture."

 

Toutes les illustrations présentées ici font partie de la collection de G. Schneider.

Même si l'image de la France comme "ennemi héréditaire" existait déjà en 1870/71, la Première Guerre mondiale a représenté un point culminant dans l'histoire de cette image de l'ennemi. Parallèlement, d'autres images de l'ennemi [1] ont également été propagées: celle de "la perfide Albion", à l'esprit mesquin, celle du Russe mal dégrossi, sale, alcoolique et violent, et celle de l'Italien traître qui rompt le serment qu'il a prêté.

La Première Guerre mondiale peut être d'ailleurs considérée comme une guerre des images de l'ennemi. Les Français sont raillés par les Allemands, qui les jugent militairement incapables, et estiment qu'ils ne sont pas de taille à se mesurer à leurs troupes, aussi bien en courage que du point de vue de l'équipement. La pacifique Allemagne n'aurait d'ailleurs pas voulu la guerre, mais bien plutôt ses ennemis, qui lui auraient envié son succès (économique). Du côté français également, les préjugés nourris à l'encontre des "Boches [2] " ont été ravivés au cours de la guerre et volontiers repris par la population. Ceci étonne d'autant plus que depuis la fin du XIXe siècle, et même pendant l'immédiate avant-guerre, la France a montré un intérêt, plus prononcé encore qu'auparavant, pour la culture allemande. Certains intellectuels français ont assimilé et diffusé la philosophie allemande (par ex. Nietzsche) et le classicisme allemand; les Français ont manifestement éprouvé une certaine admiration pour l'essor économique allemand et les inventions et découvertes allemandes dans le domaine des sciences naturelles. Au niveau du mouvement ouvrier international, ont été organisées à cette même époque de nombreuses rencontres et initiatives de soutien, ainsi qu'un certain nombre de manifestations visant à éradiquer la haine entre les deux peuples et à sceller enfin une entente. Tout cela n'a pas empêché les images de l'ennemi de se propager rapidement au sein des deux sociétés dès le début de la guerre. Rares sont les voix qui se sont élevées contre cette tendance à condamner en bloc le voisin ennemi.

Selbstbild und Fremdbild:"Der geistige und sittliche Niedergang Frankreichs 1870-1915"
Auszug aus einem Artikel einer nationalliberalen Zeitung (1915)

"[...] Die kühnste deutsche Phantasie kann sich nicht die unflätige Gemeinheit ausdeuten, die sich in den großen Blättern, den Reden von Staatsmännern, Gelehrten, Schöngeistern, den Theaterstücken berühmter, mehr oder weniger «unsterblicher» Dichter drüben breit macht. Nur im stinkenden Rinnstein fühlen sich anscheinend Frankreichs Intellektuelle noch wohl. Die Niedertracht und die ohnmächtig geifernde Schimpfwut werden nur noch durch die grenzenlose unheilbare Dummheit übertroffen, die sich in allen diesen Geisteserzeugnissen kund tut. Die Franzosen berufen sich so gern auf den Satz Goethes: "Wie hätte ich eine Nation hassen können, die zu den kultiviertesten der Erde gehört, und der ich einen so großen Teil meiner eigenen Bildung verdanke?"

Derselbe Goethe sagt aber gleich hinterher, dass der Nationalhaß auf den untersten Stufen der Kultur am heftigsten und stärksten sei; er würde also heute die Franzosen auf die allerunterste Stufe der Kultur verweisen, denn ein solcher Ausbruch von wirrsinnigem Nationalhaß ist überhaupt noch gar nicht dagewesen, und es ist kaum ein Trost, wenn wir uns sagen müssen, dass diese ganze Raserei nur durch die Lügen der Havas- und Reuteragentur und die rohe und ebenso verlogene der poincaristischen Minister und Regierungsblätter verursacht ist und weiter erhalten wird. Nur ein Volk, das von allen guten Geister und allem guten Empfinden verlassen ist, kann sich so von feilen Strebern und verbrecherischen Demagogen an der Nase herumführen und ins Unglück stürzen lassen. [...] Wie hoch standen noch vor vierundvierzig Jahren die geistigen Führer Frankreichs über den heutigen Akademikern Poincaré, Ribot, Cochin, Barrès, Bozin, Bergson, Boutroux, Lavedan, Prévost, Rostand, Richepin. Den Briefwechsel zwischen David Friedrich Strauß und Ernest Renan [...] liest man fast mit Wehmut. Nur Schmerz über das Schicksal, das die beiden Nationen auseinanderreißt, empfindet der Franzose; seine Bewunderung deutscher Geistesarbeit bleibt unberührt."

Später hat Renan freilich in einer Akademierede den heimatlichen Chauvinisten stark nachgegeben. Doch fühlte er, dass er zu weit gegangen war, und in einem «Brief an einen deutschen Freund» hat er manches zurückgenommen oder mildernd erläutert. [...] Renan hofft da, dass «wir eines Tages aufs neue Mitarbeiter werden im Streben nach all dem, was dem Leben Anmut, Heiterkeit, Glück verleiht». Aehnlich wie Renan waren auch die Taine, Michelet, Quinet usw. schmerzlich erregt durch den Zusammenbruch aller deutsch-französischen Verständigungshoffnungen. Aber nicht einer von diesen Denkern erniedrigte sich zur Gassenjungensprache, in der sich heute Frankreichs geistige Gloire gefällt. Anatole France, in dem wir einen würdigen Schüler Renans gesehen hatten, schwatzt kritiklos die Albernheiten nach, die zuerst von den «Temps»- und «Matin»-Leuten in die Welt gefaselt sind. Die französischen Hochschulen und Gelehrten-Körperschaften ergehen sich in den läppischsten Beschimpfungen Deutschlands. Die Wissenschaft wird zur Magd erniedrigt.
[...]
Es wäre heute ja auch mit Lebensgefahr in Paris verknüpft, deutsche Musik hören zu lassen. In der Belagerungszeit 1870/71 nahm kein Patriot Anstoß an dem Vortrag Beethovenscher Symphonien, die heute geächtet sind, obwohl man doch Beethoven feierlich als Belgier abgestempelt hat. Fast ohne Ausnahme haben sich die französischen Geistesgrößen dem Reigen der tollen Schimpf-Derwische angeschlossen; und bisher scheint nur e i n e r von seiner Verranntheit in etwas zurückgekommen zu sein: Romain Rolland. Ein Zeichen der Gesundung des französischen Volkes vermögen wir aber noch nicht darin zu erblicken, wenn dieser eine Romanschreiber nachträglich seine ganz ungerechtfertigten Anklagen etwas abschwächt. [...]

Bei Kriegsbeginn herrschte bei uns noch eine merkwürdige Voreingenommenheit zugunsten Frankreichs, in dem wir einen von idealistischen Beweggründen geleiteten Feind achteten. Das Bild hat sich nach und nach durch Frankreichs Gebaren vollständig verschoben. In Gehässigkeit wetteifern unsere Gegner untereinander, und gewiß sind England und Rußland weit gefährlicher als Frankreich. Aber bei den Engländern und Russen ist doch wenigstens hier und da eine Stimme zu hören, die auf eine spätere ruhige Aussprache gewisse schwache Hoffnungen setzen läßt. In Frankreich nichts von alledem. Frankreich hat eine so anwidernde Niedrigkeit der Gesinnung an den Tag gelegt, dass alle Hoffnung auf eine ferne Möglichkeit der Verständigung ausgeschlossen ist. Wir werden mit dem alten Pufendorf von 1689 sagen müssen: «Wer es mit Frankreich hält, ist ein offenbarer Verräter an seiner Nation»."

Aus: Hannoverscher Kurier Nr. 31809 v. 4. 6. 1915

"Les cadavres boches sentent plus mauvais que ceux des Français" (Le Matin)

Le Professeur Bérillon nous dit pourquoi:

"L'Allemand dégage une odeur spécifique, fétide, nauséabonde imprégnante et persistante, la bromidrose. Le coefficient urotoxique est chez les Allemands au moins un quart plus élevé que chez les Français. Cela veut dire que s'il faut 45 centimètres cubes d'urine française pour tuer un kilogramme de cobaye il ne faudra que 30 centimètres cube d'urine allemande, plus toxique, pour obtenir le même résultat.. La principale particularité organique de l'Allemand actuel c'est qu'il est impuissant à éliminer par sa fonction rénale surmenée, tous les éléments uriques; il doit donc y ajouter la sudation plantaire, cette conception peut s'exprimer en disant que l'Allemand urine par les pieds... "

Professeur Bérillon de l'École de Psychologie. Conférence à la Société de Médecine sur le thème: "Comment pourrait-on s'entendre un jour avec un peuple qui sent mauvais?"

Serge Zeyons: Le roman-photo de la Grande Guerre, Paris 1976, p. 33

"Französische Zollernschmähungen"
Auszug aus einem Artikel in einer nationalliberalen Zeitung (1915)

Wenn man sich eine Vorstellung machen will von der bodenlosen Gemeinheit französischen Denkens und Fühlens in dieser Kriegszeit, lese man, was die "vornehmsten" französischen Zeitungen und die geistvollsten und gelehrtesten Schriftsteller Frankreichs über die Hohenzollern für einen Schmutz zusammenschreiben. Niemand verlangt von unseren Feinden Liebe für das preußische Herrscherhaus, und wir können uns sehr wohl Männer denken, die aus dem einen oder anderen Grunde in ehrlicher Ueberzeugung ihre Stimme gegen die verschiedenen Träger des brandenburgischen Kurhutes, der preußischen Königs- und der deutschen Kaiserkrone erheben zu müssen glauben. Politische Gegnerschaft und geschichtliche Kritik haben aber nichts zu tun mit den ekelerregenden Schimpfereien, die jetzt tagtäglich in Frankreich hingesudelt und mit niedrigem Behagen verschlungen werden.

Tiré de la collection G. Schneider

So hat - um nur ein paar Beispiele zu nennen - im "Correspondent" (einer der besten französischen Monatsschriften) Professor Revillied, der zurzeit die Genfer Universität ziert, einen eingehende "wissenschaftliche" Studie über den Größenwahnsinn des deutschen Herrschers veröffentlicht, in der unter anderem Unsinn auch erzählt war, der Kaiser fahre über die französischen Schlachtfelder in einem Automobil spazieren, an dem eine weithin sichtbare Aufschrift befestigt sei "Wilhelm II., Kaiser der Welt". Der als Anthropologe und Psychopathologe hochgeschätzte Doktor Cabanès hat ein ganzes Buch (mit zahlreichen Bildern) herausgegeben "Folie d'empereur - une dynastie de dégénérés". Dieses Machwerk ist der französischen Académie des Sciences morales vorgelegt, von dieser edlen Akademie als geistvolle Arbeit kritischer Gelehrsamkeit gepriesen und der Ehre gewürdigt worden, unter die amtlichen Veröffentlichungen dieser Akademie aufgenommen zu werden. Diese französischen Verhetzungsschreiber begnügen sich indes nicht damit, die lebenden Hohenzollern (den Kronprinzen übrigens noch weit mehr als den Kaiser) mit Kot zu bewerfen, sie wühlen auch mit ihren rohen Händen in den Grüften der Toten.

Der große Friedrich war bisher immer eine Lieblingsfigur aus der Geschichte gewesen - trotz Roßbach. Jetzt wird er aber ebenso mißhandelt, wie alle anderen Begründer deutscher Größe. Man ist weit gekommen in Frankreich seit den Tagen, da Lavisse noch dem gewaltigen Lebenswerk Friedrichs gerecht zu werden wenigstens versuchte. Heute wetteifern alle französischen Historiker in den widrigsten Schimpfereien gegen den königlichen Freund Voltaires. Nur die Zähigkeit in der Begierde und seinen unermüdlichen Schaffenseifer erkennt man an. Im übrigen war er "ein Mann ohne Gewissen, ohne Anstand, ohne Herz, ohne Treue gegen das gegebene Wort, ohne Sittlichkeit und ohne Würde!" Insofern war er allerdings ein "großer" Preuße.
[...]
Ueberhaupt soll sich Friedrich in Haß gegen alles Französische verzehrt haben (daher wohl auch Voltaire, d'Argens, La Mettrie, Maupertuis und so weiter und daher auch die Sammlung von Meisterwerken Watteaus, Lancrets, Paters usw. im Schloß von Sanssouci, die 1900 auf der Pariser Weltausstellung alle französischen Kenner zu begeisterten Huldigungen für den großen König und zu schmeichelhaftem Dank für den hochherzigen Aussteller veranlaßten). [...] Was aber über Friedrichs Liebesleben gesagt und angedeutet wird, ist so unanständig, dass es hier gar nicht wiedergegeben werden kann. Des Königs Hauptleidenschaft war nach Lenotre das Essen. "Er schlingt, beißt, nagt wie ein wildes Tier - dabei sind Hände, Mund, Wangen übergossen mit Sauce." Nie ist ihm etwas gepfeffert und gewürzt genug. Als er schon von der Gicht gepeinigt war und noch im hohen Alter, ja, am Tage seines Todes noch mästet er sich an einer Unzahl schwerverdaulicher Gerichte. Das sind alles so Entdeckungen des großen Doktor Cabanès. [...] Was kann uns Lenotre noch berichten? Friedrich hat seine Bedienten täglich braun und blau geprügelt und seine Minister mit Fußtritten bearbeitet. Die geistvolle Tafelrunde von Sanssouci war nichts als eine Zecherei von Wachtstubenmannschaften. [...] Lenotre schließt mit einer nochmaligen Ansammlung von Schimpfereien gegen die Selbstsucht, die Heuchelei, die Begehrlichkeit, die Gaunerei, die Härte des großen Königs, durch die er der wahre Begründer der Verpreußung Deutschlands geworden sei. 
Gegen allen diesen Unflätigkeiten sei nur daran erinnert, was Michelet den Verleumdern des Preußenkönigs erwiderte: "Man kann nur äußerst schwer seinen Feinden in alle dem Glauben schenken, was sie von seinen Lastern erzählt haben. Er hätte so nicht diese starke Seele und diese Nerven von Stahl behalten können." So sprach einmal ein anständiger französischer Widersacher des Hohenzollernhauses. [...]" 

Aus: Hannoverscher Kurier Nr. 31978 v. 3. 9. 1915

Tiré de la collection G. Schneider

 "Warum sind die Deutschen in Frankreich unbeliebt?"
Auszug aus einem Artikel in einer sozialdemokratischen Zeitung (1915)

"[...] Unsre Fähigkeit und unser Bestreben, uns rasch in französische Verhältnisse einzuleben, wird uns nicht als Verdienst angerechnet, sondern womöglich als ein Versuch, uns einzuschmeicheln, um desto besser die Geheimnisse des französischen Hauses und der französischen Familie auszuschnüffeln. Wir können es anstellen, wie wir wollen, man wittert in uns immer Spione, nicht nur in Politik und Militärwesen, sondern auch in Volkswirtschaft und sogar in Kunst und Wissenschaft. Man wird die deutsche Kolonie in Paris bei Kriegsausbruch auf etwa 120 000 Köpfe berechnen können. Auch in dem weit weniger argwöhnischen Berlin würden 120 000 Franzosen manchmal als unbequem empfunden werden. dass außerdem in jener Pariser deutschen Kolonie auch männliche und weibliche Schmarotzer und Uebeltäter eine Rolle spielten, ist nicht verwunderlich. Die Hunderttausende der deutschen Vergnügungsreisenden andererseits brachten viel Geld nach Paris, aber für die Pariser Luxuswelt und die Fremdenindustrie galten sie doch immer nur als zweite Garnitur. Unsre auf innere Werte gegründete Bildung läßt oft eine Nachlässigkeit im Aeußeren erlaubt erscheinen, die die Franzosen verletzt, und wenn wir uns bemühen, jene Formlosigkeit und Rauheit zu überwinden, verfallen wir leicht in den entgegengesetzten Fehler: wir machen uns durch gespreizte Unhöflichkeit und steife Umständlichkeit lächerlich. [...] Wir betonen: es handelt sich hier glücklicherweise um Ausnahmen; der Franzose macht indes (da er die Regel nicht kennt) aus diesen Ausnahmen Symbole des heutigen Deutschtums. Jenen Ausnahmen begegnen wir meist in den Kreisen junger Leute. Es gibt aber auch ältere Deutsche, die mit einem gewissen Stolz den Grundsatz vertreten, dass man mit Franzosen in ihrem eigenen Lande möglichst schroff umgehen müsse; nur so setze man sich bei ihnen durch. Demgemäß wird alles, was man in Frankreich sieht, laut getadelt: die Zeitungen, die Theater, die Verkehrsmittel, die Küche, die Polizei - die leitenden Politiker und Staatsmänner; ja auch das Militär, obwohl hier Zurückhaltung doch erste Anstandspflicht ist. Zeigt man so den Leuten seine Verachtung französischer Dinge, so wird ihre[=deren] Hochachtung für die unbekannten deutschen Einrichtungen gebührend steigen. So glauben manche Land[s]leute - aber sie irren sich. Der gebildete Franzose und die französische Familie sehen in solchen Deutschen nur einen <mal></mal>, aber nicht einen Zeugen für Deutschlands Größe. [...] Ich bin auch der Meinung, dass man mit dem französischen Volk weiter kommt, wenn man es zu verstehen und auf seine Eigenart Rücksicht zu nehmen sucht. Nun gibt es Deutsche, die durch das entgegengesetzte Mittel der Schmeichelei und kritiklosen Vergötterung alles Französischen Erfolge zu erzielen hoffen. Es sind aber nur Eintagserfolge; ein Mann von so empfindlichem Nationalbewußtsein wie der Franzose hört Lobhudeleien ganz gern - aber den Lobhudler selbst achtet er nicht hoch. Zudem bringen viele Deutsche ihre Süßigkeiten in der Art und Weise an, wie man den Kindern Zuckerplätzchen schenkt; d.h. mit einer gewissen Geringschätzung. Und dies ist der Punkt, wo der Franzose am allerreizbarsten ist. Er hat sowieso schon immer den Verdacht, dass man ihn mit allen seinen gesellschaftlichen Talenten, mit seiner Komödie, mit seiner Kochkunst, seiner Spaßmacherei, seinem Schneider- und Friseurgenie nicht recht ernst nimmt, dass man ihn als degeneriert und dekadent ansieht, dass man hinter den Oberflächlichkeiten und Schnurrpfeifereien des Boulevardlebens nicht das fleißige, tüchtige, ehrenwerte und bei aller Genußfreudigkeit ernst und begeistert um seine Ideale ringende Volk der Revolutionsideologien, der bahnbrechenden Forscher und der großen Duldsamkeitsapostel erkennen will. Kommen so herablassend-beleidigende Lobsprüche für Vorzüge und Leistungen, in denen der Franzose trotz aller Boulevard-Blague und Selbstironie nicht den wahren Wert seiner Nation sieht, nun gar von deutscher Seite, so erregen sie ganz besonderen Aerger, denn Frankreich glaubt immer noch der alte Grandseigneur zu sein, der seinerseits den Nachbar Michel weiter zu erziehen hätte, wie er ihn in früheren Jahrhunderten erzog."

Aus: Volkswille (Hannover) Nr. 198 v. 12. 10. 1915, Unterhaltungsbeilage (es handelt sich bei diesem Text um den auszugsweisen Nachdruck eines Artikels des in Paris ansässigen deutschen Schriftstellers Franz Wugk: "Zur Psychologie der französischen Deutschfeindschaft", erschienen im Oktoberheft 1915 der Jenaer Kulturzeitschrift "Die Tat").

Tiré de la collection G. Schneider

Nombreuses sont les cartes postales qui affirment la propre supériorité sur l'adversaire et le ferme espoir de remporter la victoire, ainsi que le propre courage surpassant celui de l'ennemi.

Mitte: "Nun aber wollen wir sie dreschen!" (les trois personnages passés à tabac sont de gauche à droite : "l'Anglais", "le Français", "le Russe".)

Tiré de la collection G. Schneider

Se railler de l'ennemi ou de ses dirigeants est un motif que l'on retrouve aussi souvent sur les cartes postales allemandes et françaises. Les Français reprochent aux troupes allemandes, au début de la guerre et au moment de l'attaque de la Belgique neutre, d'avoir commis de nombreux crimes dans la population civile (surtout chez les femmes et les enfants). Un vieux préjugé refait ce faisant surface: sur de nombreuses cartes postales, dans beaucoup de poèmes, de revues et de publications, la France, berceau de la "civilisation", du bon goût et du noble humanisme, est opposée aux Allemands, dépeints comme des barbares.

Manifestement, ces reproches, exprimés d'ailleurs également par les Anglais, ont touché un point sensible chez les Allemands, car à peine se sont-ils élevés qu'une campagne est lancée du côté allemand, à laquelle l'Empereur [3] lui-même participe: on reproche aux Français d'avoir recruté dans leurs colonies des soldats qui ne se distinguent pas spécialement par le fait d'être des "pionniers de la culture [4] ". A la superficielle "civilisation française" est opposée la "culture" allemande, plus sérieuse et plus profonde.

Source gauche: collection G. Schneider                   Source droite : Zeyons, p.32

Et d'ailleurs, peut-on qualifier de barbare [5] un pays qui emploie d'immenses sommes à la protection sociale de sa population et à la formation scolaire de sa jeunesse, un peuple dont les acquis culturels restent inégalés et qui s'efforce, même en temps de guerre, de préserver le patrimoine culturel [6] (même celui du voisin ennemi dans son propre pays)? Le reproche fait aux soldats allemands d'avoir pillé, violenté femmes et enfants et maltraité la population civile pendant la guerre, est habilement retourné: des cartes postales de guerre sont imprimées, sur lesquelles on peut voir, avec en légende ces mots: "Nous, les barbares", des soldats allemands de l'arrière donner à manger à la population civile affamée des États ennemis, prendre les enfants sur leurs genoux et jouer avec eux, etc. Tandis que certains cherchent ainsi à conférer au terme une connotation positive [7] , d'autres mettent en garde [8] contre un tel emploi. Même après la fin de la guerre, les Français sont appelés à se méfier du "Boche" redevenu un civil: on leur dit qu'il n'a pas vraiment changé, qu'il est resté le guerrier qui a pillé et incendié, qui a tué femmes et enfants.

 

Source gauche : Zeyons, p. 32                               Source droite: Zeyons, p. 55

Source : Stéphane Audoin-Rouzeau : La guerre des enfants.  Essai d'histoire culturelle, Paris 1993, Fig. 9 apr. p. 96.

Source: Les affiches de la Grande Guerre; direction: Véronique Harel, Péronne 1998, p. 97.

 

Moins virulentes que celles faisant grief aux Allemands de leur barbarie, certaines illustrations montrent des soldats allemands emportant des objets de valeur réquisitionnés en pays ennemi.

Source gauche: Zeyons, p. 132              Source milieu et droite: Zeyons, p. 37