French
German
 
Ajouter au carnet
'La coopération sociale et culturelle'
 
1 page(s) dans le carnet
 
 
 
 
 

La coopération sociale et culturelle

Il était difficile d'imaginer, juste après la Seconde Guerre mondiale, que la coopération sociale et culturelle entre la France et la RFA s'intensifierait de la sorte à partir des années soixante. Les initiatives de coopération n'ont plus seulement émané de la politique gouvernementale, comme au temps du Traité de l'Élysée, mais de plus en plus de la société toute entière et du domaine culturel, avec toutefois le fréquent appui et soutien financier des gouvernements.

Fig. 20

Le nombre des jumelages entre communes françaises et allemandes a rapidement augmenté depuis les années 1960. Il en existe aujourd'hui environ 2.000.

Source Internet

Les relations sociales et culturelles se sont surtout intensifiées à partir des années soixante-dix et quatre-vingt, sous une forme qui avait déjà été discutée au XIXe siècle et au début du XXe siècle, mais jamais vraiment réalisée. Les jumelages [1] entre villes allemandes et françaises ont augmenté, leur nombre est actuellement d'environ 2.200, auxquels viennent s'ajouter les jumelages avec des villes d'Europe de l'Est. De nombreuses formes de coopération ont vu le jour au niveau scolaire et universitaire. Une Commission [2] franco-allemande du manuel scolaire a été créée. Jamais auparavant autant d'étudiants allemands n'ont étudié en France, ni autant d'étudiants français en Allemagne, comme à l'heure actuelle. Un certain nombre d'associations et de syndicats ont organisé des rencontres et des échanges de vues, de nouveaux centres de rencontre ont été fondés.

Fig. 21

Vivre dans le Rhin Supérieur 

C'est le titre du "manuel scolaire du Rhin Supérieur", désigné dans son sous-titre comme "manuel pou une Europe sans frontières". Il a été conçu par al Conférence du Rhin Supérieur et réalisé en 1999 grâce aux moyens financiers du programme INTERREG II.

    
Source Internet

Dans le domaine de la science, il s'est écoulé beaucoup de temps avant qu'une coopération plus étroite ne se mette en place. Après la Seconde Guerre mondiale, les initiatives en vue d'une coopération institutionnalisée, en particulier dans le domaine de la physique nucléaire, de l'histoire, des lettres allemandes et des lettres françaises, ont essentiellement été le fait des gouvernements et - comme il a déjà été dit plus haut - d'une minorité de scientifiques. Cette désaffection des sciences pour la coopération franco-allemande est due à plusieurs raisons: l'esprit de rivalité évoqué plus haut, les anciennes aspirations à voir son propre pays arriver au premier rang mondial, ainsi que l'intérêt bien plus prononcé porté à la recherche américaine, plus avancée, qu'à la recherche outre-Rhin.

Ce n'est qu'à partir des années soixante-dix que les scientifiques eux-mêmes ont commencé à initier une coopération bilatérale plus étroite et à mettre en place de nombreuses activités communes, à créer des comités, des programmes d'échange, des chaires de professeurs invités et des centres d'études sur la France et l'Allemagne. A cet égard, un changement important se dessine, dont les répercussions ne peuvent pas encore être évaluées. Les sciences, qui sont essentiellement porteuses de culture, semblent être plutôt sur la défensive: l'intérêt français pour la langue et la culture allemande diminue manifestement - comme aussi à l'inverse l'intérêt que portent les Allemands à la langue et à la culture française. Mais par ailleurs, les sciences qui se consacrent à l'étude comparée ou aux relations entre les deux pays, tout en les replaçant dans le plus vaste contexte européen, trouvent un écho grandissant.