French
German
 
Ajouter au carnet
'Le "Abwehrkampf" des Allemands'
 
1 page(s) dans le carnet
 
 
 
 
 

Vous êtes ici: Deuframat > ... > Le "Abwehrkampf" des Allemands

Le "Abwehrkampf" des Allemands

 

 

 

 

 

 

 

 

Source Internet [1]

Tandis qu'en Allemagne, jusqu'à la fin de la guerre, les publications portant sur le Rhin ne jouèrent qu'un rôle mineur, puisqu'il n'y avait rien à reconquérir, leur nombre augmentait considérablement à la suite de la défaite et de ses conséquences. Ceci vaut notamment dans le domaine historiographique : alors que les occupants français utilisaient dans leurs journaux et revues des arguments historiques en traçant des parallèles plus ou moins habiles avec la période révolutionnaire et napoléonienne - et pour cela pouvaient compter sur l'apport d'historiens qualifiés comme Louis Madelin ou Charles Schmidt (20) - , une large mobilisation d'historiens professionnels se produit du coté allemand aussi (21). Cette instrumentalisation de la "science de l'histoire" pour lutter contre les clauses du traité de Versailles, et notamment les pertes de territoire et les nouveaux tracés frontaliers, était alors générale en Allemagne. Elle ne se limitait ni aux frontières occidentales ni, bien sûr, aux seuls historiens (22). D'une certaine façon, la politique et la lutte armée étaient continuées par d'autres moyens - jusqu'à la "victoire finale"... Michael Burleigh a bien analysé cette mobilisation politique de l'histoire dans son étude consacrée aux experts de la "Ostforschung" (23).

Une analyse comparable concernant la "Westforschung" manque encore (24). Mais certains aspects ont récemment été étudiés dans les thèses de Willi Oberkrome sur la "Volksgeschichte" et de Karen Schönwälder sur l'historiographie allemande sous le nazisme (25). La conclusion commune de tous les travaux qui ont abordé ce problème - qui donne lieu encore aujourd'hui à maint débats (26) - peut se résumer comme suit : l'histoire allemande, au cours des années de l'entre-deux-guerres, a fait porter une très grande partie, sinon l'essentiel de son effort sur la "lutte des frontières" en faveur de l'unité du Volk allemand (Grenz- und Volkstumskampf). Sur ce terrain apparemment secondaire und miné par la propagande, elle a réussi, de façon paradoxale, à produire des travaux scientifiques sérieux. Or, l'un de ses champs d'expérimentation privilégiés fut l'histoire rhénane. 

Le point de départ et le centre de la "nouvelle" historiographie rhénane était un institut d'études régionales crée en 1920 à l'Université de Bonn: l'Institut für die geschichtliche Landeskunde der Rheinlande [2] . Traditionellement, depuis la fondation de l'Université en 1818, les historiens de Bonn se sont fait les chantres d'une conciliation entre la conscience régionale rhénane et un engagement inconditionnel en faveur de la Prusse (à la quelle la Rhénanie a été rattachée au congrès de Vienne). Il suffit de citer ici les noms de Henrich von Sybel, Karl Lamprecht ou Aloys Schulte ; ce dernier avait d'ailleurs publié en 1918 une critique assez étoffée des théories françaises concernant le Rhin et soutint, en tant que professeur émérite, la fondation de l'institut de Bonn (27). Financé par le Ministère prussien des universités et le Ministère du Reich pour les Territoires occupés, l'institut revoyait explicitement à des travaux et à des institutions analogues en France - ce qui était fort exagéré (28). Chargé à la fois d'ancrer dans l'université les recherches sur et la propagande en faveur de la Heimat régionale et de l'immuniser en même temps contre toute tendance "autonomiste"; il doit aussi initier des recherches de fond et les faire connaître à travers des cours et des séminaires, destinés notamment aux instituteurs et aux archivistes municipaux (29). Inhabituel était aussi le fait que cet institut, dirigé par l'historien Hermann Aubin et le linguiste Theodor Frings (30), tentait de fédérer les différentes sciences humaines et notamment l'histoire, la linguistique, la géographie, l'ethnologie (le "folklore"), l'archéologie et l'histoire de l'art. Toujours est-il que cette approche allait très rapidement porter ses fruits : dès 1922 apparaissait en effet une première histoire interdisciplinaire de la Rhénanie en deux volumes, et quatre ans plus tard l'institut publia presque en même temps trois livres qui allaient faire date en ouvrant des chantiers scientifiques nouveaux : un "Atlas historique de la Rhénanie" (Geschichtlicher Handatlas der Rheinlande), un livre de Franz Steinbach consacré aux frontières ethniques et linguistiques de l'époque franque (Studien zur westdeutschen Stammes- und Volksgeschichte) et un ouvrage collectiv signé par Aubin, Frings et le folkloriste Joseph Müller portant le titre: "Courants culturels et provinces culturelles en Rhénanie. Histoire-langage-folklore" (Kulturströmungen und Kulturprovinzen in den Rheinlanden. Geschichte-Sprache-Volkskunde) (31). 

Ce dernier livre, sur la base d'enquêtes consacrées à l'histoire de l'occupation du sol, la géographie des dialectes et les coutumes paysannes (dont les résultats étaient souvent retranscrits sur des cartes), tentait de montrer et de suivre de façon diachronique le caractère germanique (et donc allemand...) des territoires rhénans au sens d'un "espace culturel" fixé dès le haut Moyen Age. Mais les contributions provenant des trois disciplines n'étaient pas vraiment reliées dans un texte commun; le tout resta une expérience un peu ésotérique en vue de tester les notions de base d'une "morphologie culturelle totalisante de l'Allemagne" (32). Que le livre ait été néanmoins publié sous cette forme provisoire, semble d'ailleurs aussi tenir au fait que Aubin quitta l'Université de Bonn en 1925. Par ailleurs, il pourrait paraître surprenant que l'ouvrage ne contînt aucune mise en perspective politique directe. Mais dans ce contexte, cela était certainement superflu, puisque les mêmes auteurs et leurs élèves pouvaient faire connaître leurs conclusions politiques de façon plus effective en d'autres endroits. Ceci vaut notamment pour la presse rhénane et divers recueils destinés à un large public, auxquels les membres de l'institut de Bonn collaboraient, de même que pour les festivités du "Millénaire de l'appartenance de la Rhénanie à l'Allemagne" qui dans toute la région prirent la forme d'une sorte de festival anti-français (33). Dix ans plus tard, le référendum sur la Sarre fut également l'occasion de lancer, sous le régime national-socialiste, une large propagande historique à laquelle les membres de l'institut de Bonn participèrent à coup de livres et d'Atlas (34).

L'approche morphologique du livre sur les "courants culturels" de 1926, qui bien entendu ne tombait pas du ciel et mériterait une analyse historiographique et discursive détaillée, fit école. Si bien que non seulement tout le long du Rhin, mais aussi par exemple en Westphalie, en Saxe ou en Silésie, des projets analogues, des atlas historiques etc. furent mis en chantier (35). Très rapidement, ces initiatives formèrent une sorte de réseau qui était coordonné depuis Leipzig par une institution dirigée par le géographe Wilhelm Volz, la "Fondation pour la recherche sur le sol populaire et culturel allemand" (Stiftung für deutsche Volks- und Kulturbodenforschung) (36). Celle-ci avait publié dès 1925 un recueil intitulé Der westdeutsche Volksboden (Le sol populaire ouest-allemand) qui rassemblait une douzaine d'études concernant la Rhénanie et les frontières occidentales du Reich, le concept de Volks- und Kulturboden, forgé par Albrecht Penck (37), permettant de prôner la récupération de la plupart des territoires perdus en 1919 (38). Dans les années trente, cette même fonction de coordination fut reprise par des organismes de recherches régionales. les Volksdeutsche Forschungsgemeinschaften. Discrètement financés par les Ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères du Reich et représentés à Berlin par le chef de "l'Association pour le germanisme à l'étranger" (Verein für das Deutschtum im Ausland [3] ), Hans Steinacher (39), ces Forschungsgemeinschaften organisèrent plusieurs fois par an des colloques confidentiels au cours desquels des spécialistes de l'histoire, mais aussi du folklore, des dialectes, de l'histoire de l'art etc. des régions concernées présentaient les résultats de leur travail sous une lumière "frontalière" et völkisch (40). De plus, ces organismes avaient à leur disposition des crédits et quelques bourses de voyages. 

Dans ce cadre, il existait aussi une Westdeutsche Forschungsgemeinschaft spécialisée dans les question rhénanes. Ses directeurs furent d'abord Franz Steinbach à Bonn, puis Theodor Mayer à Fribourg en Brisgau et plus tard Friedrich Metz. Entre 1931 et 1939, d'après mes comptages, cette "unité de recherche" n'organisa pas moins de 24 colloques, c'est-à-dire deux ou trois par an (41). Ces conférences donnaient lieu à des procès-verbaux polycopiés très précis dont la plupart sont conservés dans les archives des ministères concernés. Mais classés comme "confidentiels", ils ne pouvaient être publiés. Leurs sujets portaient sur toute la gamme de la Westforschung, donc sur l'histoire, la géographie et la culture de l'"espace" germano-néerlandais, germano-belge, germano-français et germano-suisse, les notions de "Eifel occidentale" (Westeifel), pour la région de Eupen et Malmédy, ou de "Rhénanie supérieure" (Oberrheinlande), pour l'Alsace, servant quelque fois de camouflage. Les participants se recrutaient essentiellement parmi des professeurs d'universités (et nous y trouvons tous les grands noms de l'époque), mais il y avait aussi quelques "sympathisants" étrangers, tel le Suisse Hektor Ammann ou des historiens flamands et néerlandais. Jamais, par contre, nous n'y trouvons des communicants français, bien que, ou plutôt, parce que la France et la "science française" étaient au coeur des débats. Ceci valait aussi, comme nous allons le voir tout à l'heure sur un exemple précis, pour l'histoire du Rhin en tant que tel.

Il semble assez facile aujourd'hui de faire un bilan politique de toutes ces "recherches frontalières". Quelques études récentes ont accumulé tant de "pièces à conviction" que personne ne peut sérieusement prétendre, comme le firent certain protagonistes après la guerre - H. Aubin, F. Steinbach, F. Petri - , que ces historiens avaient agi et s'étaient mis au service de la dictature hitlérienne, de la guerre d'agression et du racisme en toute "innocence" (42). Celui qui, comme les historiens mentionnés, voyageait en Pologne ou en Belgique et faisait son rapport en tant qu' "expert en uniforme" devant les instances nazies, était partie prenante et se rendait forcément complice. Il est d'autant plus regrettable qu'aucun de ces savants n'ait eu par la suite un seul mot d'auto-critique sur toute cette période (43).

Néanmoins, pour évaluer le bilan scientifique de ces mêmes recherches, il faudrait peut-être tenter de faire abstraction, pour un instant, de leurs implications politiques et envisager, même si c'est très difficile, la possibilité que certaines de ces publications, malgré leur problématique nationaliste, puissent contenir des aspects méthodologiques et des résultats empiriques qui ne sont pas entièrement annulés par le contexte idéologique. Peut-être celui-ci a-t-il formé une sorte de camouflage, une illusion dont se sont bercés les auteurs eux-mêmes. Bien entendu, une telle évaluation - et c'est à dessein que j'utilise ici un terme appliqué récemment aux universités de l'ancienne RDA - demanderait des lectures extrêmement précises : chaque argument, chaque métaphore, chaque remarque méthodologique énoncés dans ces textes devraient être décortiqués, pesés, comparés et situés dans son contexte discursif. Une simple confrontation entre forme et contenu, entre vocabulaire et intention etc. ne saurait suffire. Celui qui veut montrer, comme Willi Oberkrome et Jürgen Kocka l'ont proposé (44), que des "innovations méthodologiques" réelles et des "tentatives réformatrices" ont eu lieu au sein même du discours historique des années nazies - en d'autres termes : un "progrès" scientifique dans un contexte "réactionnaire" - doit y regarder de très près et porter l'entière responsabilité de la preuve. Car il ne s'agit pas de réhabiliter ou de faire sien un héritage, mais uniquement, et voilà bien toute la difficulté, de formuler un jugement épistémologique et historique équitable.

 




Logo der Rheinischen Vierteljahresblätter

Or, jusqu'à présent, une telle réévaluation critique des recherches menées par les historiens de "l'école de Bonn" n'a pratiquement pas eu lieu. Les protagonistes eux-mêmes ont après la guerre tranquillement continué leurs recherches, comme le montrent la revue de l'institut, les Rheinischen Vierteljahrsblätter [4] , et les volumineuses Collectanea de ses directeurs successifs dans lesquels furent republiés la plupart de leurs oeuvres d'avant-guerre. Rares sont aussi les historiens spécialisés dans l'histoire régionale qui ont osé critiquer ces travaux, notamment en prenant appui sur l'exemple des Annales (45). Par conséquent, et même si depuis quelques années des perspectives nouvelles se dessinent (46), le débat entre ceux qui ne voient dans les travaux des années trente que pure idéologie et ceux qui, un peu surpris eux-mêmes, parlent d'"innovation", reste encore largement ouvert - ce qui est certainement une bonne chose (47).

Interrompons ici notre parcours allemand et revenons au coté français. Après avoir parlé, au début, d'une instrumentalisation de l'histoire en vue des buts de guerre français, nous allons nous concentrer maintenant sur un ouvrage qui fut le premier à tenter de dépasser ce cadre étroit en traitant l'histoire du Rhin dans une perspective européenne : il s'agit du livre de Lucien Febvre et Albert Demangeon : Le Rhin. Problèmes d'histoire et d'économie (48).

_____________________

Notes

(20) Vgl. Wein, Deutschlands Strom, S. 25 ff., sowie Ingrid Voss, Jürgen Voss, Die 'Revue Rhénane' als Instrument der französischen Kulturpolitik am Rhein (1920-1930), in: Archiv für Kulturgeschichte, 64 (1982), S. 403-451. 

(21) Vgl. Wein, Deutschlands Strom, S. 90 ff.

(22) Vgl. Michel Korinman, Révision, minorités, germanisme : Weimar et son lobby, in: Vingtième Siècle, 1992, Nr. 34, S. 126-144.

(23) Michael Burleigh, Germany turns Eastward. A Study of "Ostforschung" in the Third Reich, Cambridge 1988.

(24) Seit der ersten Veröffentlichung des vorliegenden Beitrags im Jahr 1994 habe ich dieses Thema in mehreren Aufsätzen weiterverfolgt: Die historische "Westforschung" zwischen "Abwehrkampf" und territorialer Offensive, in: Peter Schöttler (Hg.), Geschichtsschreibung als Legitimationswissenschaft 1918-1945, Frankfurt/Main 1997,S. 204-261; Von der rheinischen Landesgeschichte zur nazistischen Volksgeschichte - oder die "unhörbare Stimme des Blutes", in : Winfried Schulze, Otto Gerhard Oexle (Hg.), Historiker im Nationalsozialismus, Frankfurt/Main 1999, S. 89-113; Die intellektuelle Rheingrenze. Wie lassen sich die französischen Annales und die NS-Volksgeschichte vergleichen?, in: Christoph Conrad, Sebastian Conrad (Hg.), Die Nation schreiben. Geschichtswissenschaft im internationalen Vergleich, Göttingen, 2002, S. 271-295.

(25) Willi Oberkrome, Volksgeschichte. Methodische Innovation und völkische Ideologisierung in der deutschen Geschichtswissenschaft 1918-1945, Göttingen 1993, bes. S. 61 ff.; Karen Schönwälder, Historiker und Politik. Geschichtswissenschaft im Nationalsozialismus, Frankfurt/New York 1992, S. 38 ff. 

(26) Vgl. bes. Schöttler, Geschichtsschreibung, sowie Schulze, Oexle (wie Anm. 24).

(27) Vgl. Aloys Schulte, Frankreich und das linke Rhein-Ufer, Stuttgart 1918, sowie die biographischen Studien in: 150 Jahre Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität zu Bonn 1918-1968. Geschichtswissenschaften, Bonn 1968.

(28) Geheimes Staatsarchiv Berlin-Dahlem, NW 5, Nr. 604, fol. 5 ff. Gemeint war lediglich ein Lehrstuhl für "ostfranzösische" Geschichte an der Universität Nancy sowie eine mit einem elsässischen Historiker besetzte Professur an der Ecole Pratique des Hautes Etudes in Paris. (Zum Defizit der französischen Forschung in Bezug auf das Rheinland vgl. auch unten Anm. 73).

(29) Ebenda. Vgl. dazu jetzt: Marlene Nikolay-Panter, Geschichte, Methode, Politik. Das Institut und die geschichtliche Landeskunde der Rheinlande, in: Rheinische Vierteljahrsblätter, 60 (1996), S. 233-262.

(30) Hermann Aubin (1885-1969), geb. in Reichenbach (Böhmen) in einer Hugenotten-Familie, Promotion bei Georg v. Below in Freiburg, Professuren in Bonn, Giessen, Breslau (1929-1945) und Hamburg, Herausgeber der Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte (ab 1925), während des Krieges, obwohl nicht NSDAP-Mitglied, Propagandist der deutschen Ostexpansion, nach 1945 einer der einflußreichsten deutschen Historiker, u.a. als Vorsitzender des Verbandes der Historiker Deutschlands (1953-1958).- Theodor Frings (1886-1968), geb. in Dülken (Rheinland), Schüler des Sprachwissenschaftlers Ferdinand Wrede in Marburg, Dissertation über den "rheinischen Akzent", Professuren in Bonn (1917-1927) und Leipzig, wo er seine dialektgeographischen und sprachgeschichtlichen Forschungen auch im NS-Regime erfolgreich fortsetzt; bleibt nach dem Krieg in der DDR und gibt u.a. die letzten Bände des Grimm'schen Wörterbuchs heraus. - Zu den Beziehungen beider Männer siehe die allerdings etwas schönfärbenden Erinnerungen H. Aubins: Gemeinsam Erstrebtes, in: Rheinische Vierteljahrsblätter, 17 (1952), S. 305-331.

(31) Hermann Aubin u.a., Geschichte des Rheinlandes von der ältesten Zeit bis zur Gegenwart, 2 Bde., Essen 1922; ders. (Hg.), Geschichtlicher Handatlas der Rheinlande, Bonn 1926; ders., Theodor Frings, Josef Müller, Kulturströmungen und Kulturprovinzen in den Rheinlanden. Geschichte-Sprache-Volkskunde, Bonn 1926 (Nachdruck: Darmstadt: 1966); Franz Steinbach, Studien zur westdeutschen Stammes- und Volksgeschichte, Jena 1926 (Nachdruck: Darmstadt 1962). 

(32) Aubin, Frings, Müller, Kulturströmungen, S. 27.

(33) Vgl. Wein, Deutschlands Strom, S. 123 ff.

(34) Vgl. Martin Herold, Josef Niessen, Franz Steinbach, Geschichte der französischen Saarpolitik, Bonn 1934; Hermann Overbeck, Georg Wilhelm Sante in Verb. mit Hermann Aubin, Otto Maull u. Franz Steinbach (Hg.), Saar-Atlas, Gotha 1934; Martin Herold, Josef Niessen, Franzosen sprechen über die Saar. Politische, wissenschaftliche und publizistische Stimmen zur Saar- und Rheinpolitik von 1444 bis 1934, Köln 1935. 

(35) Vgl. bes. Hermann Aubin, Ottmar Bühler, Bruno Kuske, Aloys Schulte (Hg.), Der Raum Westfalen, Bd.1-3, Berlin 1931-1932-1934; Wolfgang Ebert, Theodor Frings, Rudolf Kötzschke, Kulturräume und Kulturströme im mitteldeutschen Osten, 2 Bde., Halle 1936. Zum westfälischen "Raumwerk", dessen politische Bedeutung weniger im "Grenztumskampf" als im Kontext der anstehenden "Reichsreform" und des Konflikts um die innerdeutschen Ländergrenzen zu sehen ist, vgl. Karl Ditt, Raum und Volkstum. Die Kulturpolitik des Provinzialverbandes Westfalen 1923-1945, Münster 1988, S. 80 ff. und 241 ff. 

(36) Vgl. Oberkrome, Volksgeschichte, S. 28 ff., sowie Michael Fahlbusch, "Wo der deutsche... ist, ist Deutschland!" Die Stiftung für deutsche Volks- und Kulturbodenforschung in Leipzig 1920-1933, Bochum 1994.

(37) Vgl. seinen Schlüsseltext: Albrecht Penck, Deutscher Volks- und Kulturboden, in: Karl C. v. Loesch (Hg.), Volk unter Völkern, Bd. 1, Breslau 1925, S. 62-73.

(38) Wilhelm Volz (Hg.), Der westdeutsche Volksboden. Aufsätze zu den Fragen des Westens, Breslau 1925. Siehe auch mehrere Tagungsprotokolle über das gleiche Thema: Stiftung für deutsche Volks- und Kulturbodenforschung Leipzig, Die Tagungen der Jahre 1923-1929, o.O. o.J. (Leipzig 1930), S. 17 ff.; 77 ff.; 205 ff.

(39) Vgl. Hans-Adolf Jacobsen (Hg.), Hans Steinacher. Bundesleiter des VDA 1931-937. Erinnerungen und Dokumente, Boppard 1970.

(40) Diese Tagungsprotokolle sind heute im Bundesarchiv in Berlin-Lichterfelde (R 153, 1495 u. 1509) sowie im Politischen Archiv des Auswärtigen Amtes (R 60270-84) zugänglich. 

(41) Eigene Berechnungen aufgrund der in Anm. 40 zit. Akten. Vgl. die Aufstellung in: Schöttler, Westforschung (wie Anm. 24), S. 233 f.

(42) Vgl. Burleigh, Germany, S. 253 ff.; Schönwälder, Historiker, S. 171 ff.; Oberkrome, Volksgeschichte, S. 217 ff. 

(43) Um so lieber tilgte man, wie Schönwälder zeigen kann, verfängliche Publikationen aus dem Schriftenverzeichnis.

(44) So die ausdrückliche Intention von Oberkrome, Volksgeschichte. Vgl. auch Jürgen Kocka, Ideological Regression und Methodological Innovation: Historiography and the Social Sciences in the 1930s and 1940s, in: History & Memory, 2 (1990), S. 130-137.

(45) Vgl. z.B. Franz Irsigler, Zu den gemeinsamen Wurzeln von "histoire régionale comparative" und "vergleichender Landesgeschichte" in Frankreich und Deutschland, in: Hartmut Atsma, André Burguière, Marc Bloch aujourd'hui. Histoire comparée & sciences sociales, Paris 1990, S. 73-85; ders, Vergleichende Landesgeschichte, in: Carl-Hans Hauptmeyer (Hg.), Landesgeschichte heute, Göttingen 1987, S. 35-54. 

(46) Vgl. die in Anm. 23 und 25 zit. Titel sowie Winfried Schulze, Deutsche Geschichtswissenschaft nach 1945, München 1989.

(47) Vgl. dazu jetzt meine in Anm. 24 zit. Beiträge (mit weiterer Literatur).

(48) Albert Demangeon, Lucien Febvre, Le Rhin. Problèmes d'histoire et d'économie, Paris 1935. Eine erste Ausgabe dieses Buches erschien u.d.T.: Le Rhin, hg. von der Société Générale Alsacienne de Banque, Straßburg 1931 (siehe dazu Anm. 55 und weiter unten).