Après la dernière guerre, l'orientation vers la recherche et l'innovation ^[1] a connu un essor très rapide. A la base, on trouve une volonté de partenariat étroit entre les institutions étatiques et le secteur de l'économie privée. Dans de nombreuses universités ou hautes écoles spécialisées s'observe une intensité de travail remarquable pour le passage des sciences et de la technologie vers les applications économiques. C'est ainsi que les universités de Grenoble et Lyon se portèrent sur les recherches en chimie, hydraulique, techniques du froid, électrostatique, magnétique. Cela confère une énorme impulsion pour des entreprises en pointes, telles Neyrpic ou Merlin-Gérin (aujourd'hui: Schneider Electric).

Grenoble et sa région symbolisent merveilleusement cette synergie entre les milieux de la recherche et les applications technologiques. Le lien entre l'Université et l'industrie est ancien et s'est constamment perpétué. Depuis 1971 existe dans les banlieues est de Meylan et Montbonnot, à l'initiative des universités et instituts de recherche, la ZIRST ^[2] (Zone pour l'Innovation et les Réalisations Scientifiques et Technologiques), dont les desseins sont clairement évoqués dans la dénomination. Cette concentration locale de la recherche et de l'industrie illustre une coopération fructueuse et variée, garantissant d'intensifs échanges. Actuellement, sur 110 hectares, on compte plus de 260 entreprises de high-tech, employant au total plus de 7.000 personnes.

Entre-temps se sont créés en Rhône-Alpes d'autres parcs technologiques, mais davantage spécialisés, comme à Oyonnax ou Bourg-en-Bresse. Dans l'agglomération lyonnaise (Grand Lyon ^[3] ) se trouvent cinq technopôles scientifiques à La Doua, Gerland, Lyon-Ouest (Techlid), Porte des Alpes et l'Isle d'Abeau.