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'Perspectives'
 
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Perspectives

Les approches des deux principales régions de la sidérurgie européenne face à la crise du secteur furent différentes car elles avaient des structures économiques et des structures politiques différentes. Mais les conséquences sociales en furent assez proches. La reconversion des ouvriers sidérurgistes a été très difficile, presque impossible, en Allemagne comme en France. L'ampleur des phénomènes a peut-être été accentuée en France par cette absence d'ancrage concrèt au terrain régional qui a eu pour conséquences à la fois de gérer assez mal sur place, mais aussi à l'échelle nationale, par crainte de heurts sociaux dans la région. Dans la Ruhr, il faut aussi constater qu'une grande partie des nouveaux emplois a été créée hors de la région de la Ruhr, en raison des acquisitions ou des reprises d'entreprises. C'est donc aussi un bilan négatif que l'on peut y établir en terme d'emploi dans le secteur sidérurgique et d'emploi global, le tertiaire ne compensant guère plus que dans le Nord-Pas-de-Calais.

Fig. 28

La sidérurgie en Europe en 2002

 

 

 

 

Source Internet [1]

La place de la communauté européenne fut plus importante que l'on ne l'a relevé au moment de la crise. L'hypothèse suivant laquelle la CECA a trouvé une légitimation à travers les problèmes de la reconversion industrielle mérite d'être approfondie. Pour l'heure, elle semble se confirmer surtout dans le cas du déclin charbonnier. C'est cependant à la suite de la crise structurelle majeure de l'industrie sidérurgique, dans les années 1975-1989, que la Commission des Communautés européennes a pris le relais des Etats impuissants et s'est dotée d'une politique industrielle. On se souviendra que la déclaration de "crise manifeste" en 1980 repose sur le Traité de Paris qui, décidément, est le socle robuste de toute l'architecture européenne.