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'L'Annuaire des Allemands de 1854'
 
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L'Annuaire des Allemands de 1854

Le recensement de 1851 indique encore la présence de 12.245 Allemands à Paris. La majorité d'entre eux étaient des artisans établis. Ils sont mentionnés dans l'Annuaire des Allemands de 1854, qui répertorie tous les Allemands indépendants, installés à leur compte dans la capitale. Pas moins de 4700 adresses ont été recueillies dans ces anciennes "Pages jaunes". Elles fournissent des précisions sur la répartition géographique des Allemands à Paris et peuvent, dans un même temps, servir de point de départ à de nouvelles recherches (Note 10).

Annuaire des Allemands à Paris: à gauche la première page, à droite la page où figure Heinrich Heine



Source: F. A. KRONAUGE, Adreßbuch der Deutschen in Paris für das Jahr 1854 oder vollständiges Adreßverzeichniß aller in Paris und seinen Vorstädten wohnenden selbständigen Deutschen in alphabetischer Ordnung, Paris 1854. Source Internet [1]

Cf. Note 11

En plus de ces artisans, un grand nombre d'ouvriers et de journaliers allemands revint à Paris pour travailler sur les grands chantiers, dans les carrières limitrophes ou dans l'industrie. Jusqu'en 1870, ces ouvriers étaient d'ordinaire peu qualifiés et astreints aux travaux les plus pénibles. Ils partaient le plus souvent "avec armes et bagages", accompagnés de leurs familles.

Parmi ces immigrés allemands, les plus gros contingents étaient fournis par les régions frontalières de l'Allemagne du sud et de l'ouest, comme la Hesse, le Palatinat, le pays de Bade et les territoires rhénans. Il existait un lien étroit entre l'origine des immigrés, leur religion, leur activité et leur domicile à Paris. Les catholiques, originaires du Palatinat et de la Bavière rhénane, étaient généralement employés pour les travaux de fortification et dans les carrières. Ils habitaient au niveau de la Barrière de Fontainebleau, aux environs de l'actuelle Place d'Italie, avant d'être repoussés, suite aux aménagements de Haussmann, vers les communes de la banlieue sud de Paris (Gentilly, Ivry et Montrouge). En revanche, les Hessois de religion protestante, le plus souvent balayeurs à Paris, quittèrent l'ancien 12ème arrondissement pour le nord de la capitale: Batignolles, la Villette ou Belleville (voir plan de Paris [2] au chap. 2.2.)

Plan de La Villette vers 1855.A cette époque, La Villette ne faisait pas encore partie de Paris.


Source: Bibliothèque historique de la Ville de Paris 4° AT 22(7).