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'Le mariage comme sacrement'
 
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Le mariage comme sacrement

Au Moyen-Âge et au début de l'ère moderne, le mariage avait des implications très diverses: il représentait tout à la fois une alliance de biens matériels et le statut de deux familles, le début d'une communauté de vie bâtie sur la durée et bénie par Dieu, le départ de la cellule familiale et la fondation d'un propre foyer, enfin aussi, la possibilité de construire une relation émotionnelle durable.

Vers 1500, un grand nombre d'ouvrages prodiguaient déjà toutes sortes de conseils sur les décisions essentielles relatives au mariage et à la vie conjugale. L'un des plus connus est sans doute celui d'Albrecht von Eyb [1] : "Ob einem manne sey zunemen ein eelichs weyb oder nicht", paru en 1472. Eyb s'y oppose à tous les adversaires du mariage et donne à ses lecteurs des conseils pratiques: "So nun ein man ein weyb nemen will ist im baß zunemen ein iunckfraw dann ein wittibe [Wittwe] Als Apuleius schreibt: Wan ein iunckfraw die do hübsch ist frum und gut siten ob sie arm ist so hat sie doch ein gut heyrat gut Sie bringt zu de mane gut neü siten des gemütes ein hübsche gestalt des leibs die plumen der iugent und die iunckfrawschafft die do beleibt bey dem manne und nit widergeben noch vergolten mag werden" (dir. Helmut Weinacht, Darmstadt 1990, p. 57) D'autres extraits du "Ehebüchlein" d'Albrecht von Eyb sont disponibles en version on-line (extrait 1 [2] /extrait 2 [3] ).

Avant 1800, l'Église prétendait réglementer le mariage, qui était en grande partie considéré au début du Moyen-Âge comme "une affaire de famille". Les principes essentiels de la doctrine catholique se rapportant au mariage avaient été fixés lors du Concile de Trente [4]  (1545-1563). Ils s'étaient déjà formés au cours d'un long processus dès les premiers temps de la chrétienté et avaient continué par la suite à se développer.

Fig. 4

Albrecht Dürer, "Adam und Eva", (1507)

 

 

 

 

 

 

 

 

Source Internet [5]

 

Selon la doctrine de l'Église, qui se situait sur ce point dans la ligne du droit romain, la conclusion du mariage reposait sur le libre choix des futurs époux. Nous savons toutefois que le libre choix ne jouait pas un rôle décisif dans la pratique. Les parents imposaient souvent leur volonté aux enfants. L'Église elle-même ne voyait dans le "oui" des jeunes mariés qu'un premier pas, le mariage étant bien plutôt un sacrement, c'est-à-dire un acte de transmission de la grâce divine dont les règles étaient soumises à la volonté de Dieu, telle qu'elle se révèle dans la Bible. Les règles essentielles étaient l'indissolubilité du mariage, la pratique de la sexualité dans le seul but d'avoir des enfants et la soumission de la femme à l'homme. La position de l'Église protestante ne se distinguait guère en cela de celle de l'Église catholique.

La bible sur le mariage et le rapport entre les sexes

"L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! On l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair."
 (Genèse 2: 22-24)

"Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère."
 (Matthieu 19: 9)

 "Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit point le séparer." 
 (Matthieu 19: 6)

 "Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur."
 (Ephésiens 5: 22-23)