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'Le remodelage incessant des frontières depuis l'Absolutisme '
 
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Le remodelage incessant des frontières depuis l'Absolutisme

L'ère absolutiste est marquée par la poursuite, aussi bien par la France que par l'Allemagne, d'une politique de consolidation des possessions respectives en Alsace et Lorraine, voire d'intégration de ces territoires dans la propre nation. La France comme l'Allemagne n'y réussirent qu'à petits pas, en raison de l'extrême complexité de la structure territoriale. En 1552/53, les princes protestants allemands rassemblés autour de Maurice de Saxe assurèrent par le traité de Chambord le "vicariat de l'Empire" au roi de France Henri II, lui cédant, en retour de son aide dans leur lutte contre l'empereur Charles Quint [1] , les Trois Evêchés de Metz, Toul et Verdun [2] qui passèrent ainsi sous domination française. L'Alsace resta par contre allemande jusqu'au traité de Westphalie [3] (1648). Cette province devint française en 1648 par le traité de Münster, à l'exception de Strasbourg, qui jouissait du statut de république indépendante, et de Mulhouse, qui faisait partie de la Confédération helvétique depuis 1515.

Fig. 16

 

 

 

 

 

 

 

 

Source Internet

Ces frontières ne furent cependant pas définitives. Entre 1679 et 1697, fort de la possession française des Evêchés de Metz, Toul et Verdun, Louis XIV entreprend une politique dite des Réunions [4] [*]: il occupe une grande partie des territoires impériaux du Palatinat et du Rhin Supérieur, qu'il rattache au royaume de France. En 1681, Louis XIV conquiert la ville de Strasbourg [5] : la capitale de l'Alsace devient française et le Rhin forme désormais la frontière nationale. En 1697, la France doit rétrocéder à l'Empire, par le traité de Rijswijk, les Réunions situées sur la rive droite du Rhin, mais les territoires situés sur la rive gauche, dont l'Alsace, resteront français.

Avec la Révolution Française et durant l'ère napoléonienne, l'Alsace et la Lorraine sont définitivement intégrées dans la nation française. Le 20 janvier 1798, Mulhouse décide de son plein gré son rattachement à la République française.

La frontière du Rhin se maintiendra même après l'effondrement de l'Empire napoléonien à la suite de la bataille des nations de Leipzig [6] (1813). Pour préserver l'équilibre européen, le Rhin est confirmé dans son statut de frontière entre l'Allemagne et la France au Congrès de Vienne [7] (1815). La rivière Lauter est choisie au nord comme frontière avec le Palatinat.

Fig. 17

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source: F. A. Brockhaus AG

[*] Prise de possession de territoires à la frontière orientale de la France, en particulier en Alsace, par Louis XIV, alléguant que ces territoires appartenaient aux régions cédées à la France par le traité de Münster (1648).

Fig. 18

 

 

 

 

 

 

 

Source: F. A. Brockhaus AG