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'Les énergies renouvelables constituent-elles une alternative crédible au nucléaire?'
 
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Les énergies renouvelables constituent-elles une alternative crédible au nucléaire?

En raison de la place très importante occupée par l'énergie nucléaire en France, la politique énergétique du pays est régulièrement clouée au piloris par les organisations écologistes qui n'hésitent pas à dénoncer avec beaucoup de virulence " l'aberration du nucléaire " et les dangers mortels liés à l'utilisation de cette énergie. Une recherche sur internet comportant les mots-clés " énergie nucléaire " ou mieux encore " sortir du nucléaire " permet de se rendre compte de l'activité de ces groupes de pression écologistes qui ont créé une multitude de sites consacrés à dénoncer la politique énergétique de la France et à proposer des solutions alternatives au nucléaire. Parmi les sites les plus visités, on citera: www.sortirdunucleaire.org [1] , site militant des associations ayant organisé au printemps 2004 un Tour de France pour sortir du nucléaire.

Fig. 19

Affiche sur le "tour de France pour sortir du nucléaire", organisé au printemps 2004

 

 

 

 

 

 

Source Internet

L'argumentation des opposants au nucléaire tient généralement en trois points exposés avec plus ou moins de détail sur les sites internet consultés:

Fig. 20

Le projet d'aménagement d'un site d'enfouissement des déchets radioactifs dans l'ancienne mine de sel de Gorleben, en Basse-Saxe, est pour l'instant gelé, en raison de l'opposition de la population et des écologistes.

 

 
Source Internet

  1. Ils soulignent d'abord le danger majeur que représente un éventuel accident nucléaire à l'image de celui survenu en 1986 à la centrale de Tchernobyl et exploitent le moindre incident survenu dans le fonctionnement d'une centrale pour montrer que le risque réel est plus important que celui annoncé par les responsables de l'exploitation (voir les nombreux sites sur internet qui apparaissent à la référence centrale nucléaire).
  2. Ils dénoncent le problème que pose le traitement des déchets nucléaires qui est effectivement le problème principal posé par l'utilisation de cette énergie. En effet, un réacteur de 1000 MW produit chaque année environ 3,5 à 4 m3 de déchets hautement radioactifs, ainsi que 400 m3 faiblement radioactifs. Le fonctionnement des 58 réacteurs nucléaires français est ainsi à l'origine d'environ 1200 t par an de combustibles irradiés, dont 850 t font l'objet d'un retraitement dans l'usine de la Cogema-AREVA de La Hague, en Basse-Normandie (Manche). Le reste forme des déchets ultimes pour lesquels il faut trouver une solution de stockage de longue durée. Les attaques des écologistes se concentrent sur la filière du retraitement des déchets nucléaires en mettant en cause le fonctionnement de l'usine de La Hague, ainsi que les transports ferroviaires de déchets radioactifs en provenance du Japon et d'Allemagne qui donnent lieu à des manifestations souvent très dures. Plus récemment, la question de l'enfouissement des déchets nucléaires dans des centres de stockage souterrain est devenu aussi un sujet de polémique environnementale particulièrement aigu. En Allemagne, il s'agit du projet d'enfouissement dans l'ancienne mine de sel de Gorleben, en Basse Saxe et en France du laboratoire souterrain de Bure, dans la Meuse. La construction de ce dernier a débuté en 2000 et devrait être achevée en 2006, lorsque le Parlement devra débattre des solutions à envisager pour gérer à très long terme les déchets hautement radioactifs et à vie longue (les informations sur la gestion des déchets sont sur le site de l'ANDRA (agence nationale des déchets radioactifs): www.andra.fr; une information contradictoire est fournie par le site de Greenpeace, principale organisation écologiste en lutte contre la filière nucléaire: www.greenpeace.fr; une information en allemand et en français est également fournie par le site: www.atomenergie.ch).
  3. Ils s'efforcent de démontrer que le recours au nucléaire n'est pas obligatoire et que l'on peut renoncer à l'électricité produite par les centrales nucléaires en économisant l'énergie et en développant les énergies renouvelables, en particulier le solaire et les éoliennes. Certains s'aventurent même à donner des chiffres concernant les perspectives de remplacement de l'énergie nucléaire par le développement des énergies renouvelables :

Fig. 21

Manifestation d'écologistes hostiles à l'aménagement du site d'enfouissement des déchets nucléaires à Gorleben

 

 

 

Source Internet [2]

Fig. 22

L'évolution du bilan énergétique de l'Allemagne selon les écologistes

 

 

Source Internet [3]

Suivant la perspective tracée sur le document ci-dessus, les 30,9% (170 milliards de kWh) de l'électricité que fournit le nucléaire en Allemagne en 2000 pourraient être remplacés à l'horizon 2010 par une augmentation considérable de l'utilisation du gaz naturel (28,1% au lieu de 8,7%) essentiellement importé, par le développement des énergies renouvelables (éoliennes et solaire) qui fourniraient alors 21% du courant électrique (soit 119 milliards de kWh), tandis que l'on pourrait éviter de produire 120 milliards de kWh (21,1%) grâce à une politique d'économies d'énergie. Les informations sur la capacité des énergies renouvelables à prendre en quelque sorte la " relève " des énergies traditionnelles, et notamment du nucléaire, trouvent souvent un écho favorable dans la presse. Ainsi, en février 2004, dans "Le Monde diplomatique", un article de Philippe Bovet [4] intitulé "Canicule, médias et énergies renouvelables", après avoir souligné les problèmes de refroidissement des centrales nucléaires apparus à l'occasion de la canicule de l'été 2003, déplorait le sous développement des énergies renouvelables en France et rendait hommage à l'Allemagne qui "prévoit de produire en 2050 50% de son électricité avec les énergies renouvelables".

Face à de tels excès d'optimisme, les partisans du nucléaire ont bien évidemment beau jeu de démontrer qu'un tel bilan énergétique tient de la science-fiction et que si l'on ferme les centrales nucléaires, on fera de fortes économies d'énergie parce qu'on manquera effectivement de courant électrique pour satisfaire la consommation. Par ailleurs, les défenseurs du nucléaires font aussi valoir des arguments environnementaux, en soulignant que le recours à cette énergie évite de produire de grandes quantités de gaz à effet de serre, comme ce serait le cas avec des centrales thermiques (voir la fiche sur "les avantages [5] du nucléaire en France " réalisée par le Ministère de l'Industrie. C'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle la France est, de tous les grands pays industrialisés, celui qui rejette le moins de dioxyde de carbone : 1,6 tonne de CO2 par habitant et par an contre 2,7 pour l'Allemagne. La production de l'électricité en France est ainsi à l'origine de l'émission de seulement 20 g de carbone par kWh contre 134g en Allemagne.

Fig. 23

La puissance installée et le nombre d'éoliennes implantées en Europe en 2003

 

 

 

 

Source Internet

Fig. 24

L'évolution du nombre d'éoliennes (Zahl der Anlagen) et de la puissance installée (Installierte Leistung) en Allemagne, situation au 1er janvier 2004

 

 

Source Internet

C'est pourquoi, en conséquence du déclin programmé de l'énergie nucléaire, le débat se concentre maintenant de plus en plus sur la capacité des énergies renouvelables à remplacer les énergies traditionnelles. Le gouvernement allemand a donc prévu de beaucoup développer l'énergie éolienne qui a connu une progression spectaculaire depuis le début des années 90 et l'Allemagne est, de loin, le champion du monde incontesté de cette forme d'énergie, avec plus d'un tiers de la production éolienne mondiale (sites d'information sur l'énergie éolienne en Allemagne: http://www.wind-energie.de [6] , www.dewi.de [7] , http://www.windenergie-agentur.de [8] , www.offshorewindenergie.de [9] , www.offshore-wind.de [10] .

Fig. 25

Évolution de la production d'électricité éolienne et hydraulique en Allemagne de 1990 à 2003 (en milliards de kWh)

Source: Michel Deshaies d'après le VDEW

Fig. 26

Production potentielle et production réelle d'électricité éolienne

 

 

 

Source Internet

Depuis 1995, la production d'énergie éolienne a été multipliée par huit et avec 17 milliards de kWh en 2002, elle représentait 3,4 % de la production électrique du pays. Pour 2003 il était prévu que les 14 000 éoliennes installées principalement en Allemagne du Nord fournissent 22 milliards de kWh, soit 5 % de la production électrique allemande.

Malheureusement, les conditions anticycloniques exceptionnellement durables qui ont régné sur l'Allemagne comme sur l'ensemble de l'Europe au cours du printemps et de l'été 2003 ont fortement freiné le développement de la production d'électricité d'origine éolienne qui n'a progressé que de 16% par rapport à 2002, avec une production de 18,5 milliards de kWh. On touche là à l'une des principales limites au développement de l'énergie éolienne, son extrême dépendance des conditions météorologiques et donc la variabilité imprévisible de la production qui complique l'équilibre du réseau. Ainsi, l'énergie éolienne se signale par un écart extrêmement important entre la puissance installée (12.000 MW fin 2002, soit 6% de la puissance totale des centrales) et la production effective de courant électrique (3,4% du total).

Fig. 27

Le parc éolien (Windpark) Nordleda, en Basse Saxe, se compose de 33 éoliennes d'une puissance totale de 18,9 MW. Il est en service depuis 1997. La Basse-Saxe est le Land qui compte le plus grand nombre d'éoliennes, près de 4000 au total au 31 décembre 2003, pour une puissance installée de 3921 MW (27% du total de l'Allemagne).

 

 

Source Internet

En d'autres termes, la capacité totale des éoliennes allemandes équivaut à celle de 13 réacteurs nucléaires de 950 MW, mais leur production équivaut à peine à celle de 2 réacteurs). Ceci est dû au fait qu'en 2002 les éoliennes n'ont fonctionné en moyenne que pendant 2000 h, tandis que les centrales au lignite ont tourné pendant plus de 7000 h et les centrales nucléaires plus de 7200 h, ce qui est pratiquement un record mondial puisque cela fait un taux d'utilisation moyen de 82%. Si l'on ajoute à cela que les bons sites pouvant être équipés se font rares et qu'il s'agit d'une énergie non compétitive, dont l'essor n'a été possible que par de généreuses subventions, on peut raisonnablement se demander si l'objectif affiché par le ministre de l'environnement, Jürgen Trittin, de porter la part de l'électricité éolienne à 10% en 2020, puis à 25% en 2025 n'est pas excessivement ambitieux.

Fig. 28

Parc éolien dans la région de Büsum, à proximité des côtes de la Mer du nord, dans le Schleswig-Holstein. Le Schleswig-Holstein est le Land où l'énergie éolienne a la plus grande importance puisque avec 2612 éoliennes pour une capacité de 2000 MW à la fin de l'année 2003 (13,6% du potentiel de l'Allemagne), elle fournit environ 25% de la consommation électrique.

Source Internet [11]

Fig. 29

Nombre d'éoliennes (Windenergieanlagen Anzahl) et puissance installée (Installierte Leistung) par Land au 1er janvier 2004 . Remarquer la prédominance des Länder d'Allemagne du Nord (Niedersachsen, Schleswig Holstein, Nordrhein-Westfalen, Brandenburg, Mecklenburg-Vorpommern) où se trouvent les trois-quarts des éoliennes et de la puissance installée.

Source Internet

La politique du ministre de l'environnement a d'ailleurs été vertement critiquée par son collègue de l'économie, le social-démocrate Wolfgang Clement, qui a dénoncé les subventions à l'énergie éolienne accusée de développer une "Subventionsmentalität ", subventions qui pourraient bientôt dépasser celles accordées au charbon (Viel Wind um die Windkraft (fort vent sur l'énergie éolienne), Frankfurter Rundschau du 22 août 2003).

Fig. 30

Part pour chaque Land de l'énergie éolienne dans la capacité de production d'électricité en 2002. L'énergie éolienne s'est fortement développée en Allemagne du Nord où se trouvent 80% des éoliennes. A l'inverse, elle est encore marginale en Bavière et au Bade-Wurtemberg où au total il n'y avait que 455 éoliennes à la fin de l'année 2003-

Source Internet [12]

Il existe certes des projets pharaoniques de créer de gigantesques éoliennes off shore à plus de 40 km au large des côtes allemandes; ce qui permettrait de lever deux des obstacles à la poursuite du développement de l'énergie éolienne: la rareté des sites intéressants et les critiques de plus en plus vigoureuses des riverains qui reprochent aux éoliennes d'être bruyantes et inesthétiques. En effet, l'extrême brutalité avec laquelle se sont développés les champs d'éoliennes, notamment dans le nord de l'Allemagne, a provoqué la constitution de plusieurs centaines d'associations locales de citoyens inquiets de l'impact environnemental négatif de ces pylônes qui défigurent les paysages et sont même accusés de nuire aux oiseaux (voir le site: http://www.gegenwind-ev.de/infos.html [13] ).

Ces arguments sont cependant combattus par les associations écologistes les plus puissantes qui font au contraire la promotion de l'énergie éolienne qu'elles proposent comme alternative au lignite. En raison des difficultés de plus en plus grandes à faire accepter de nouvelles implantations, on cherche néanmoins à déplacer le problème. Mais la réalisation de telles installations en pleine mer, où elles devront résister à des conditions météorologiques extrêmes, ne risque-t-il pas d'augmenter les coûts de construction dans des proportions tellement importantes que le courant produit sera d'un coût prohibitif?

Fig. 31

L'image d'un paysage champêtre défiguré par deux éoliennes est présentée sur le site internet http://www.gegenwind-ev.de/infos.html [14] . Ce type d'argumentation fait partie de la " guerre des images " que se livrent partisans et adversaires de l'énergie éolienne; ses partisans proposent sur leurs sites des images d'une intégration réussie des éoliennes dans les paysages.

En attendant, un parc expérimental d'une douzaine d'éoliennes est en cours de réalisation à 45 km au large des côtes de l'île de Borkum, mais ne devrait pas fournir de courant avant 2006 (voir le site décrivant le projet: www.prokonnord.de [15] ). Si les essais sont concluants, le parc éolien offshore devrait comporter 208 éoliennes pour une puissance installée totale de 1000 MW, soit juste la capacité d'un réacteur nucléaire. La construction d'un autre parc éolien offshore (le Butendiek) a été autorisée en décembre 2002 et les travaux devraient commencer en juin 2005. Il devrait se composer de 80 éoliennes de 3 MW chacune (pylônes de 165 m de hauteur et diamètre des hélices: 100 m) et doit être implanté à 34 km à l'ouest de l'île de Sylt, mais il est critiqué par l'association écologiste Bund (par ailleurs pourtant partisane de l'énergie éolienne) car il est situé à la limite d'une zone naturelle protégée (Sturmlauf gegen den Ökostrom (tempête sur le courant écologique), Spiegel online du 26 août 2003).

Fig. 32

Le parc éolien offshore de Middelgrunden est implanté à 2 kilomètres au large de Copenhague (Danemark), une image de l'avenir de l'énergie éolienne en Allemagne?

 

 

 

 

 

 

Source Internet [16]

Malgré les critiques de certains écologistes, le ministre allemand de l'environnement a néanmoins la ferme intention d'intensifier le développement des parcs offshore dont la capacité devrait, selon lui, être portée à 25 000 MW (soit 12.500 éoliennes de 2 MW) à l'horizon 2020. C'est en effet la condition pour que l'énergie éolienne puisse fournir au moins 10% de l'électricité du pays. Des prévisions moins optimistes tablent sur un développement de seulement 15 000 MW ; ce qui laisse à penser que l'énergie éolienne aura du mal à fournir plus de 10% de la consommation électrique de l'Allemagne.

Quant aux autres énergies renouvelables comme le solaire et la biomasse, leur production est encore confidentielle (0,1% pour le solaire), malgré une politique également très volontariste de développement de ces énergies. Au cours des années 2001 et 2002, l'Allemagne a ainsi installé 1,5 million de capteurs solaires pour une capacité de 278 MW fin 2002 (contre 17 en France pourtant potentiellement beaucoup mieux dotée en énergie solaire). On peut cependant là aussi se demander si les objectifs affichés ne sont pas excessivement optimistes et il est peu probable que l'énergie solaire puisse fournir une part significative de la production électrique.

Fig. 33/34

À gauche : site de production d'électricité à partir de cellules photovoltaïques dans la vallée de la Moselle, près de Cochem (Rhénanie-Palatinat). Elles occupent d'anciennes friches viticoles et symbolisent l'avenir rêvé d'une production d'électricité propre et décentralisée; à droite : site de production d'électricité à partir de cellules photovoltaïques dans une vallée des Alpes.

Source Internet [17]

La politique volontariste de développement de l'énergie éolienne en Allemagne contraste fortement avec la faible place qu'elle occupe en France où le tout nucléaire n'a certes pas favorisé le développement de nouvelles sources d'énergie. Quasiment inexistante jusqu'en 1996, son émergence a été favorisée par les pouvoirs publics dans le cadre du programme "Eole 2005 [18] " (voir le paragraphe sur les énergies renouvelables [19] ) qui visait à doter la France, à l'horizon 2005, d'une capacité éolienne comprise entre 250 et 500 MW. On a vu depuis lors se multiplier les projets d'installation d'éoliennes, essentiellement dans les régions littorales de Bretagne, en Languedoc-Roussillon et dans la vallée du Rhône. Rien à voir cependant avec l'essor fantastique du nombre d'installations en Allemagne. La production a certes été multipliée par 22 entre 1997 et 2002, mais au total la puissance installée de 239 MW fin 2003 représente à peine 2% de celle de l'Allemagne qui, au cours de la seule année 2003, a augmenté la capacité de son parc éolien de 2644 MW.

Fig. 35

Evolution de la capacité de production d'électricité éolienne par région française de 1991 à 2003. Remarquer la nette prédominance de la région Languedoc-Roussillon où se trouvent environ 40% de la puissance installée.

Source Internet [20]

Dans l'avenir, il est prévu de fortement augmenter la puissance installée de 2000 à 6000 MW d'ici au 1er janvier 2007.

Fig. 36

Les éoliennes de Goulien (Finistère) d'une puissance unitaire de 750 kW

 

 

 

Source Internet [21]

Il est cependant permis de se demander si les projets de construction de "fermes éoliennes" ne risquent pas de rencontrer une opposition plus forte qu'en Allemagne. Certes, une ferme éolienne a pu être implantée à Goulien (Finistère), près de la pointe du Raz (haut lieu de résistance à l'énergie nucléaire), où huit éoliennes fonctionnent depuis juin 2000. Mais le projet d'implantation de 27 éoliennes à Montjoyer et Rochefort dans la Drôme qui devaient entrer en service fin 2003 a été différé en raison de problèmes de nuisances sonores. Douze éoliennes ont néanmoins été installées en mars 2004, mais les travaux ont dû ensuite être interrompus pour ne pas gêner l'avifaune en période nuptiale. Ils devraient reprendre à la fin de l'année (sur les projets d'implantation d'éoliennes en France voir les sites d'Espace éolien [22] ). Enfin, le printemps 2004 a été marqué par un incident survenu à la ferme éolienne de Dunkerque où, lors de la tempête du 20 mars, l'une des 9 éoliennes s'est effondrée. A la suite de cet incident, il a été décidé de démanteler l'ensemble de la centrale.

Dans ces conditions, il paraît encore moins probable qu'en Allemagne que l'on puisse remplacer à moyen terme, plus de deux des 58 réacteurs nucléaires en service par une production électrique d'origine éolienne.