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'Kohl et Mitterrand - Turbulences climatiques'
 
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Kohl et Mitterrand - Turbulences climatiques

Mitterrand informe également Kohl sur le contenu d'un discours qu'il tiendra le jour suivant, le 25 octobre, devant le Parlement européen. A Strasbourg, Mitterrand plaide en faveur de l'Union monétaire de l'Europe, mais évoque aussi en marge la question de l'unité allemande. Il se moque de tous ceux qui reprochent à l'Allemagne de l'Ouest de vouloir changer d'alliance, mais ajoute ensuite que l'on devrait tirer un enseignement de l'histoire des changements d'alliances: il convient de renforcer et d'accélérer la construction politique de l'Europe, ce qui constitue à ses yeux la seule réponse au problème. Mitterrand veut dire par là que l'intensification de la construction européenne permettra d'intégrer l'Allemagne de l'Ouest à un processus politique, ce qui l'empêchera de faire cavalier seul, y compris en matière de réunification.

 Le 27 octobre, le Conseil d'État de la RDA prononce une amnistie en faveur des Republikflüchtige, les "fuyards de la République", et des manifestants. Le 30 octobre, des démonstrations de masse ont à nouveau lieu dans de nombreuses villes de RDA. Le 2 novembre, le sénateur Jean François-Poncet, ministre des Affaires étrangères sous Valéry Giscard d'Estaing et ami de l'Allemagne, écrit dans sa chronique régulière au quotidien conservateur Le Figaro qu'il y a en France un malaise, que l'on craint moins la réunification, tenue pour inéluctable, que la résurgence d'ambitions bismarckiennes et l'aspiration à une forme de domination germano-soviétique sur l'Europe, sensibles un peu partout en Allemagne. 

 Le même jour débute à Bonn l'habituel sommet franco-allemand, qui se déroule sans heurts. Les thèmes du jour sont le développement en Europe centrale et de l'Est, ainsi que la préparation du sommet de la Communauté européenne, à Strasbourg. Le 3 novembre, lors de la conférence de presse qui a lieu à la chancellerie, à Bonn, François Mitterrand se voit tout de suite poser la question: "Monsieur le Président, avez-vous peur d'une possible réunification de l'Allemagne?". 

 On voit bien à l'expression de son visage que cette formulation l'agace un peu. Il réitère les deux conditions: "démocratiquement" et "pacifiquement", et il ajoute qu'il n'a pas peur de la réunification, que l'histoire est ce qu'elle est, qu'il la prend comme telle et que la France ajustera sa politique au cours de l'histoire, pour agir en répondant au mieux aux intérêts de l'Europe, comme aux siens. 

 La France agira dans l'intérêt de l'Europe - et logiquement - dans son propre intérêt, pas dans l'intérêt des Allemands et de leur réunification. Des divergences peuvent donc surgir. Et pour la première fois, la question de la frontière Oder-Neisse est posée lors de cette conférence de presse. Mitterrand répond que selon lui, les frontières doivent jouir d'une certaine intangibilité. Ce débat perturbera sérieusement durant les mois suivants les relations entre Bonn et Paris, plus exactement entre François Mitterrand et Helmut Kohl. A Bonn, Kohl se réjouit des propos de Mitterrand sur l'Allemagne. A cette même conférence de presse, Mitterrand a annoncé en passant qu'il avait répondu à l'invitation officielle prononcée par Honecker en 1988 et qu'il se rendrait sans doute bientôt en Allemagne de l'Est. Il s'est également concerté à ce sujet avec Helmut Kohl, mais la date choisie causera tout de même chez ce dernier une certaine contrariété. 

 Le 4 novembre, plus d'un million de citoyens de la RDA manifestent à Berlin-Est en faveur de réformes. Le 7 novembre, le gouvernement Stoph démissionne, suivi le lendemain par le Bureau politique du SED. Jour après jour, des milliers d'Allemands de l'Est fuient la RDA. 

 A Paris, le chef des néo-gaullistes conservateurs, Jacques Chirac, déclare que la France devrait se prononcer "clairement" en faveur d'une réunification allemande, et qu'on ne devrait jamais exclure l'autre partie du peuple allemand dans le processus d'intégration européenne. Chirac, maire de Paris et ancien Premier ministre, avait proposé quelques jours auparavant d'organiser un "sommet de la liberté" réunissant les trois puissances alliées occidentales et la RFA, pour mettre fin au partage de l'Allemagne, ce qui avait immédiatement soulevé l'opposition des Allemands, qui estimaient que de telles discussions étaient prématurées et placeraient Helmut Kohl dans une position difficile (13). Mais Chirac avait aussi déclaré que la nouvelle Allemagne devait s'intégrer aux vues globales d'une construction européenne. 

 Le mercredi 8 novembre, le chancelier allemand Helmut Kohl tient devant le Bundestag un discours sur l'état de la Nation, et remarque qu'il y a plus que jamais lieu de ne pas prendre son parti du partage de l'Allemagne, exprimant ainsi ce qui est resté jusque-là à l'état de pensée. La presse française reprend le discours de Kohl, une presse qui consacre alors des pages entières à la situation de plus en plus tendue en Allemagne de l'Est, mais qui aborde aussi la problématique de l'afflux des réfugiés dont souffrent les villes et communes d'Allemagne de l'Ouest. En ce mercredi, Le Figaro publie un article de François Puaux, ancien haut diplomate et Ambassadeur de France. Dans cet article intitulé "Vers le Ve Reich", Puaux exprime la conviction qu'une Allemagne réunifiée va renouer avec l'histoire de la Prusse et de la Saxe, et que l'avènement d'un Ve Reich avec Berlin pour capitale est possible. Pour étayer ses propos, il cite l'ancien ministre des Affaires étrangères du général de Gaulle, Maurice Couve de Murville. Ce dernier écrit dans un ouvrage paru en cette même année 1989 que "[...] l'avenir des Allemands serait une Europe dont le centre d'intérêt se situerait de lui-même au centre géographique du continent, c'est-à-dire à Berlin", tandis que "[...] pour la France, l'Europe doit être une entité résolument européenne, c'est-à-dire indépendante, mais non moins résolument occidentale et tournée vers le grand large, l'Atlantique et la Méditerranée, ce qui justifie pleinement que Paris, au minimum symboliquement, soit son centre". (14)

 Le peuple de RDA ne veut plus de son État, politiquement et économiquement en faillite. Mais les responsables politiques de Bonn, Londres, Moscou, et naturellement aussi Paris, se demandent comment stabiliser la situation du point de vue politique. Quelle évolution Gorbatchev va-t-il permettre? Le 7 novembre, le vice-président britannique de la Commission européenne, Sir Leon Brittan, avait proposé à Londres que la Communauté européenne intègre la RDA en reconnaissant tout simplement l'extension du territoire d'un État membre, donc l'extension de la RFA au territoire de la RDA. Mais deux jours plus tard seulement, le jeudi 9 novembre, le Premier ministre français Michel Rocard rejette une intégration trop immédiate, en argumentant que toute décision hâtive doit être évitée, dans l'intérêt même de la RDA, et que les choses importantes demandent du temps. 

 Le président français de la Commission de la Communauté européenne, Jacques Delors, qui se prononce lui aussi contre toute précipitation, se réfère à un texte du Comité Jean Monnet datant de 1964, qui prédit l'entrée de la RDA dans la Communauté européenne (15). L'attitude de Rocard illustre bien la perception française de la situation. Deux blocs s'affrontent en Europe: le bloc occidental réunit les pays qui ont rallié l'OTAN, communauté de sécurité, et la CE, communauté économique, face au bloc de l'Est des pays du Pacte de Varsovie et du COMECON (Conseil d'assistance économique mutuelle). En novembre 1989, personne, aussi bien à l'Est qu'à l'Ouest, ne croit à la suppression de l'une de ces organisations. Un membre du COMECON et du Pacte de Varsovie tel que l'était la RDA ne pouvait pas, d'un point de vue français, être admis au sein d'une alliance occidentale sans compromettre l'équilibre politique de l'Europe. Il y allait de l'intérêt de l'Europe et de la France de prévenir toute déstabilisation. 

 Au soir de ce même jeudi au cours duquel Rocard justifie son refus, le membre du Bureau politique de la RDA, Günter Schabowski, annonce que les citoyens de la RDA peuvent circuler librement, et le Mur s'ouvre. Comme en Allemagne, comme partout dans le monde, les médias français s'empressent tous de retransmettre une foule d'images et de reportages de Berlin, dans un débordement de joie. Le jour suivant, l'ouverture du Mur est à la une de tous les journaux, à l'exception d'un seul. Les commentaires sont pour la plupart positifs. Les journalistes se demandent seulement comment la situation va évoluer. L'unique quotidien qui ne parle pas du Mur, ce jour-là, c'est L'Humanité, le journal du Parti communiste. Le seul commentaire négatif d'un homme politique français sur l'ouverture du Mur vient du communiste Maxime Gremetz, qui déclare que la question de la réunification ne se pose pas pour les citoyens de la RDA, qui revendiquent légitimement dans leur pays des réformes et la liberté de circulation. Il estime que l'ambition de Monsieur Kohl à vouloir "annexer" la RDA met en danger la paix et la sécurité en Europe, et qu'elle est incompatible avec les intérêts de la France. 

 A peine Simone Veil, l'une des femmes politiques françaises les plus populaires, ministre sous Giscard, puis première présidente du Parlement européen, apprend-elle que le Mur s'est ouvert, qu'elle s'envole quelques heures plus tard pour Berlin. Elle est le premier responsable politique étranger à être sur les lieux. Cette démarche est d'autant plus remarquable que, de famille juive, elle a survécu à Auschwitz, mais y a perdu les siens. 

 A son retour de Berlin, on lui demande à Paris: "Tout le monde sait ce que vous avez vécu du fait des Allemands. Etes-vous aujourd'hui de ceux qui ont une sorte de peur instinctive de la réunion du peuple allemand?" 

  • "J'ai vécu en Allemagne", répond Simone Veil, "mon mari y travaillait entre 1950 et 1953, et je n'ai jamais pensé que la séparation de l'Allemagne était définitive. [...] D'autant que les sources culturelles de 'l'Allemagne allemande' sont à l'Est, ce qui est très important pour les Allemands de l'Ouest. [...] C'est Iéna, c'est Leipzig, c'est Dresde, c'est Berlin-Est...". 
  • "Mais c'est aussi Bismarck, le Reich..." 
  • "Bien sûr, mais cela fait partie de leur histoire, et je crois qu'un peuple a toujours besoin de retrouver son histoire. On a pu penser longtemps que la réunification se passerait selon des 'scenari-catastrophe'. Par une tentative de neutralisation de l'ensemble de l'Allemagne, l'Allemagne de l'Ouest acceptant n'importe quelles conditions pour sa réunification et renonçant notamment à sa solidarité Atlantique ou à la Communauté. On a pu aussi penser que les Allemands, de part et d'autre de la frontière, chercheraient, par un conflit avec leurs voisins, à se réunifier avec des tensions. Cette réunification n'est pas faite. Elle sera longue. Mais le rapprochement qui s'opère aujourd'hui se fait spontanément, sans violence, selon un processus de liberté où c'est l'Est, les peuples sous l'oppression, qui viennent vers l'Ouest. [...] C'est à nous de répondre aux nouvelles aspirations. Une réponse que les Allemands de l'Ouest définissent eux-mêmes de la façon suivante: il n'y a pas de destin de l'Allemagne en dehors de la Communauté européenne. [...] C'est en tout cas ce que déclarent tous les grands leaders allemands, que ce soit le chancelier Kohl, Hans-Dietrich Genscher, Willy Brandt ou Oskar Lafontaine. Leurs discours sur ce point vont tous dans le même sens. Alors pourquoi douter de ceux qui peuvent s'exprimer au nom des Allemands?". (16)

 Le 10 novembre, François Mitterrand est en visite officielle au Danemark, et c'est de Copenhague qu'il commente la chute du Mur, sans enthousiasme ni inquiétude, comme l'écrit Le Monde le 12/13 novembre. Pour Mitterrand, qui reste attaché au jugement qu'il portait, c'est la fin d'un ordre auquel on s'était habitué; on devra désormais, dit-il, inventer une nouvelle étape de l'histoire de l'Europe. Hubert Védrine, le porte-parole de l'Élysée, déclare que l'évolution à l'Est rend plus essentielle que jamais la consolidation de l'Europe des Douze, et que le président de la République maintient son intention de se rendre en RDA en visite officielle "sans aucunes conditions particulières". 

 Le Premier ministre de l'époque et candidat conservateur libéral à la présidence, Raymond Barre, juge la situation de façon réaliste et lucide. Selon lui, la France doit consolider la Communauté européenne des Douze en étroite coopération avec la RFA, et contribuer, avec les puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, à un ordre de paix durable en Europe. 

 L'ancien chef d'État Valéry Giscard d'Estaing, quant à lui, estime que la réunification peut être réalisée de deux façons, d'une part, par l'unification de la RDA et de la RFA, d'autre part, par l'intégration de la RDA dans la CE. Et il souhaite "que ce soit l'Europe fédérale qui accueille l'Allemagne de l'Est, et non la RFA". (17)

 Tous les hommes politiques allemands qui se sont entretenus avec Mikhaïl Gorbatchev au cours de ces semaines supposent que le Kremlin consentira à des changements radicaux en RDA, tant que les intérêts stratégiques de l'URSS seront préservés - l'URSS a basé en RDA 380.000 hommes, et y a déployé un arsenal de fusées atomiques et d'armes lourdes modernes. Les hommes politiques et les journalistes français de l'époque se demandent comment la RDA et la RFA peuvent se refondre politiquement et économiquement, étant donné que ces deux pays font partie de deux systèmes de sécurité qui s'opposent radicalement par définition. (18)

 On comprend donc que le jour suivant la chute du Mur, le Premier ministre Michel Rocard, qui dit lui-même être un ami des Allemands et entretient de nombreux contacts personnels avec eux, remarque que la question allemande, encore non résolue, représente un risque pour la sécurité, et qu'il faut souhaiter son règlement dans le contexte de relations amicales et avec la confiance de tous les pays voisins. (19)

 Les sondages révèlent que 74 % des Français se prononcent en faveur de la réunification (seuls 15 % sont contre) (20). Les médias français brossent cependant un tableau différent. Ils thématisent soudain la "peur de l'Allemagne". Mais pourquoi y aurait-il moins de clichés en France qu'ailleurs? En France aussi, l'histoire a marqué les hommes, qui n'ont pas oublié les expériences traumatisantes, les guerres. Le vécu des guerres qui ont opposé Allemands et Français au cours des 120 dernières années nourrit encore dans les subconscients la "peur des Allemands". C'est ainsi qu'en ce 11 novembre 1989, 71 ans après la fin de la Première Guerre mondiale, on commémore comme tous les ans l'armistice par un jour férié et par des cérémonies avec dépôts de couronnes. Au début du mois, François Mitterrand avait bien déclaré à Bonn qu'il ne craignait pas la réunification. Jacques Chirac, le chef des néo-gaullistes conservateurs, avait lui aussi assuré qu'il n'avait pas peur d'une Allemagne unifiée au coeur de l'Europe. Mais au journal télévisé de 20 heures, le présentateur Bruno Masure expliquait que beaucoup craignaient l'unification économique, qui ferait de l'Allemagne la troisième grande puissance économique mondiale, après les USA et le Japon. Il oubliait ce faisant que c'était déjà le cas depuis longtemps, et déplorait que le potentiel industriel de l'Allemagne devienne deux fois supérieur à celui de la France. 

 Sur ce thème de la "peur des Allemands", la revue économique Challenges publia un article de plusieurs pages accompagné de caricatures représentant l'aigle allemand en train de plumer le coq gaulois. Mais la peur des Allemands servait dans le texte à critiquer la somnolence des Français. 

 L'hebdomadaire libéral Le Point posait aussi la question, en titre de couverture: "Faut-il une seule Allemagne?" (20a). Dans son éditorial, le rédacteur en chef Michel Colomès s'explique en déclarant qu'il désire attirer l'attention des lecteurs sur le fait qu'un nouveau problème est en train d'émerger au coeur de l'Europe. Il poursuit qu'il ne s'agit pas des anciens clichés ou des vieilles peurs, qui hantent encore certains esprits, du pouvoir agressif et offensif d'un Bismarck, mais que c'est bien plutôt le pouvoir du deutschmark qui pourrait inquiéter. 

 Une chaîne de télévision privée déplorait dans un reportage que la réunification de l'Allemagne fasse passer l'Allemagne au premier plan mondial dans le domaine du sport, que cette puissance mondiale souhaiterait voir les Jeux Olympiques de l'an 2000 se dérouler à Berlin, et que les Allemands pourraient alors peut-être, 64 ans après, effacer le sombre souvenir de 1936. 

 Les jeunes gens à qui je demandais pourquoi on parlait en France de la peur de l'Allemagne me répondaient nonchalamment: "Oh, vous savez, les Français ont toujours peur, dès que quelque chose bouge!". Cette peur (comme je l'ai mentionné plus haut, seuls 15 % se prononçaient contre la réunification) persistait surtout chez ceux qui cultivaient la mémoire du passé, le souvenir des guerres franco-allemandes, et arrivaient clopin-clopant, dans leurs vieux uniformes, aux cérémonies du 11 novembre. "Tant que je vis", dit un vétéran de plus de 90 ans de la Première Guerre mondiale, "je veux voir l'Allemagne divisée. Unifiée, elle sera plus puissante que la France". 

 Le 13 novembre, Hans Modrow fut élu comme nouveau chef du gouvernement de la RDA. Dans sa déclaration gouvernementale, il réaffirma sa volonté de forger une Vertragsgemeinschaft, une communauté entre les deux États allemands basée sur un contrat. (21)

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Notes

(13) International Herald Tribune, 10 septembre 1989, p. 5. 

(14) Maurice Couve de Murville: Le monde en face, Ed. Plon, Paris 1989, pp. 319-320. 

(15) Le Quotidien, 10 novembre 1989, p. 19. 

(16) Profession Politique, 20 novembre 1989, p. 10. 

(17) Le Figaro, 11 novembre 1989. 

(18) Par ex. Daniel Vernet, in: Le Monde, 11 novembre 1989, p. 5. 

(19) Robert Picht, in: Intégration, 13e année, N° 2/1990, p. 52. 

(20) Le Figaro, 29 novembre 1989 - Question: La réunification de l'Allemagne de l'Ouest et de l'Est est-elle:

  • souhaitable, aussi vite que possible 25 % 
  • souhaitable, dans quelques années 49 % 
  • n'est pas souhaitable 15 % 
  • sans opinion 11 %

(20a) Le Point, 25 septembre 1989 [note de bas de page ajoutée par l'équipe du projet Deuframat]. 

(21) Cf. Chronologie, in: Spiegel Spezial, 162 Tage Deutsche Geschichte, Hambourg 1990. 

 

 

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