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'Guerre et propagande dans le Simplicissimus après 1933'
 
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Guerre et propagande dans le Simplicissimus après 1933

L'hebdomadaire satirique allemand Der Simplicissimus se fait mettre au pas et parvient ainsi à paraître jusqu'en 1944. A partir de 1933, il se montre assez agressif vis-à-vis de la France, consacre volontiers à ce pays des dessins accusateurs remplissant toute une page, et souvent la Une. (Laissons ici de côté la question, complexe, de l'appartenance ou non de ces dessins au genre " caricature ".) Après 1939, le Simplicissimus se plaît à dépeindre une France aux paysages idylliques, mais sans dynamisme aucun, définitivement abattue par la guerre dès avant la défaite de 1940 (document 15 [1] ).

Eglise de village en France

 

 

 

Extrait de: Der Simplicissimus, 18 juin 1941, p. 12

L'instrumentalisation de la France dans le sens des nécessités momentanées de la propagande paraît flagrante : la France est accusée d'une politique belliciste et hostile à l'Allemagne lorsque l'Allemagne nazie elle-même défie les accords de la diplomatie internationale (document 16 [2] ); de la même façon, on représente la population française accablée par les souffrances de la guerre lorsque c'est plutôt la population allemande qui peut réellement s'inquiéter des effets de la guerre dans son pays (document 17 [3] ).

Tout en étant mis au pas, le journal satirique allemand s'est avéré en filigrane de son discours de propagande sur la France un indicateur sensible des fluctuations du moral de ses auteurs et lecteurs.